L'armée égyptienne a tiré sur des manifestants soutenant le président déchu Mohamed Morsi, lundi matin, devant le siège de la Garde républicaine au Caire. Au moins 35 personnes ont été tuées, selon le ministère de la Santé.
Au moins 35 partisans de l'ancien président déchu Mohamed Morsi ont été tués par l’armée égyptienne devant le siège de la Garde républicaine au Caire, lundi 8 juillet, selon un responsable du ministère de la Santé. Le fonctionnaire égyptien, Khaled el-Kathib, a également fait état de près de 300 blessés.
L’armée égyptienne a confirmé avoir ouvert le feu, dénonçant l’attaque d’un "groupe terroriste" qui aurait tenté de pénétrer à l’aube dans ce bâtiment de la Garde républicaine. Les militaires affirment de leur côté qu’un officier a été tué et 40 autres blessés lors de cette attaque.
itLe parti salafiste Al Nour, qui avait soutenu le coup d'État militaire du 3 juillet, a aussitôt annoncé qu'il se retirait des tractations politiques sur la composition d'un gouvernement de transition, dénonçant un "massacre" perpétré par l'armée.
Appel au "soulèvement"
Le parti de la justice et de la liberté (PLJ), vitrine politique de la confrérie, a appelé dans une déclaration écrite au "soulèvement du grand peuple d'Egypte contre ceux qui sont en train d'essayer de lui voler sa révolution avec des chars".
Le PLJ a aussi pressé "la communauté internationale, les groupes internationaux et tous les hommes libres du monde d'intervenir pour empêcher d'autres massacres (... et) l'apparition d'une nouvelle Syrie dans le monde arabe".
Lundi à l'aube, la foule des partisans du président destitué Mohamed Morsi était en train de prier devant le site de la Garde républicaine quand des soldats et des policiers ont ouvert le feu, ont rapporté les Frères musulmans dans un communiqué, ajoutant que le bilan de 35 morts "allait probablement augmenter".
itLes partisans des Frères musulmans sont mobilisés en masse depuis plus de 10 jours dans différents endroits du Caire pour défendre la "légitimité" de l'ex-chef d'État, premier président élu démocratiquement de l'histoire du pays, en mai 2012.
Mercredi soir, l'armée a déposé Mohamed Morsi après des manifestations d'une ampleur inédite en Égypte. Les forces de sécurité ont ensuite lancé une vaste campagne d'arrestations à l'encontre de la puissante confrérie, incarcérant plusieurs de ses hauts dirigeants.
Avec dépêches