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Morales de retour à La Paz, Washington demande l'extradition de Snowden

Le président Morales, d'abord soupçonné d'avoir transporté Edward Snowden à bord de son avion, a regagné La Paz mercredi après son escale forcée à Vienne. La Bolivie a annoncé son refus d'extrader Edward Snowden si ce dernier entre dans le pays.

Le président bolivien Evo Morales a finalement atterri à l'aéroport d'El Alto, près de La

La Russie condamne l'attitude de la France, de l'Espagne et du Portugal

La Russie a condamné jeudi l'attitude de la France, de l'Espagne et du Portugal pour avoir refusé le survol de leur espace aérien par l'avion du président bolivien Evo Morales, soupçonné à son départ de Moscou de transporter le fugitif américain Edward Snowden.

"L'attitude de la France, de l'Espagne et du Portugal ne peut guère être considérée comme un acte amical à l'égard de la Bolivie, ainsi que de la Russie", a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué, soulignant qu'il fallait "respecter la souveraineté" de tout pays.

Paz, mercredi à 23H39 locales (03H39 GMT jeudi), après un voyage tumultueux et une escale forcée à Vienne due au refus temporaire de plusieurs pays européens de laisser son avion survoler leur espace aérien. Le chef d'État, qui avait assisté à une conférence internationale à Moscou, a été la victime de rumeurs selon lesquelles l'informaticien à l'origine des révélations sur les programmes de surveillance américains se trouvait à bord.

Dans la nuit, les autorités boliviennes ont finalement annoncé que la France, le Portugal et l'Italie avaient finalement donné leur feu vert à un survol de leur territoire.

Paris exprime ses regrets

Paris s'est montré quelque peu embarrassé face à la confusion provoquée par le refus pendant quelques heures du survol du territoire par l'avion du président bolivien.

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"Dès lors que j'ai su que c'était l'avion du président bolivien, j'ai donné mon autorisation de survol"

Tentant d'apaiser la tension née entre les deux pays, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius avait auparavant téléphoné à son homologue, David Choquehuanca, pour l'assurer que Paris n'avait jamais eu l'intention de refuser le survol du territoire français à l'avion du président bolivien.

Lors de cet entretien, M. Fabius "a souligné que l'autorisation de survol avait été confirmée dès que les autorités françaises avaient été informées que l'aéronef en question était celui du président Morales. Il a également indiqué qu'il n'y avait, naturellement, jamais eu d'intention de refuser l'accès à notre espace aérien à l'avion du président Morales, qui est toujours le bienvenu dans notre pays", a poursuivi le porte-parole.

Mais l'appareil, parti de Moscou et en route vers l'archipel espagnol des Canaries avant de regagner la Bolivie, a été contraint mardi soir de faire escale à Vienne, où il est resté bloqué pendant 13 heures, après s'être vu refuser l'entrée dans l'espace aérien de plusieurs pays européens.

Washington demande à la Bolivie l'extradition de Snowden

Malgré les dénégations boliviennes et autrichiennes quand à la présence de Snowden, les États-Unis ont demandé à la Bolivie l'extradition de l'ex-consultant en fuite Edward Snowden s'il entre dans le pays, a déclaré mercredi le ministre des Affaires étrangères bolivien David Choquehuanca.

Le ministère des Affaires étrangères bolivien a fait savoir mercredi qu'il rejetait la demande d'extradition des États-Unis concernant Edward Snowden: "Il s'agit d'une demande d'extradition surprenante, illégale, infondée et suggestive qui sera rejetée d'une manière immédiate et catégorique", indique le communiqué du ministère.

Reste que l'incident à suscité une réaction très forte en Bolivie, où, selon un député, le Parlement s'apprête à demander l'expulsion du pays des ambassadeurs de France, du Portugal et d'Italie, en représailles à l'interdiction de survol. Des incidents ont eu lieu également près de l'ambassade de France en Bolivie, avec jets de pierre et incendie de drapeaux français.

Avec dépêches