Le directeur-général de la banque du Vatican (IOR) et son adjoint ont démissionné. Une décision qui intervient alors qu'une vaste enquête est en cours depuis 2010 sur le fonctionnement de l'établissement, au cœur de nombreux scandales financiers.
Le directeur-général de la banque du Vatican (IOR) Paolo Cipriani et son adjoint Massimo Tulli ont présenté leur démission, qui a été acceptée, lundi 1er juillet, par le comité de surveillance de la banque, a indiqué le Vatican dans un communiqué.
"Tous deux ont retenu que cette décision était dans l'intérêt de l'IOR et du Saint-Siège" et le comité de surveillance de l'IOR ainsi que la commission spéciale de cardinaux (nommée le 26 juin par le pape François) ont "pris acte de cette décision".
Nommé en février président de l'IOR, l'avocat allemand Ernst von Freyberg va assumer à titre provisoire les fonctions de directeur général de la banque, a précisé le Vatican.
Ces démissions surviennent trois jours après l'arrestation d'un prélat italien lié à cette banque, l'Institut pour les œuvres de religion (IOR). Ce dernier, Mgr Nunzio Scarano, est accusé d'avoir tenté de transférer illégalement 20 millions d'euros de la Suisse vers l'Italie. Une vaste enquête a été ouverte en septembre 2010 sur le fonctionnement de l'Institut pour les œuvres de religion (IOR).
Benoît XVI, puis son successeur le pape François, ont en effet décidé de remettre de l'ordre dans l'IOR, nommant successivement de nouveaux responsables et instaurant des contrôles de plus en plus sévères sur cet institut tristement célèbre dans la péninsule en raison de son implication dans plusieurs scandales retentissants.
L'IOR est au centre de nombreux scandales financiers qui sont une source de profond embarras pour l'Eglise depuis des dizaines d'années.
Il lui est notamment reproché de ne pas respecter les critères internationaux de transparence dans le cadre de la lutte contre le blanchiment d'argent et l'évasion fiscale.
Selon le communiqué du Vatican, "Ernst von Freyberg sera accompagné dans sa mission de Rolando Marranci en qualité de vice-directeur et d'Antonio Montaresi au nouveau pose de chief risk officier (responsable en chef des risques)".
"Je suis heureux de la nomination de Rolando Marranci et d'Antonio Montaresi qui sont d'excellents professionnels", a réagi M. von Freyberg, cité par le communiqué.
Le conseil de surveillance a entamé un processus de sélection afin de nommer un nouveau directeur général et un vice-directeur dans un futur proche, est-il encore précisé.
Fondé en 1942 par décret papal, l'IOR gère 19 000 comptes appartenant en majorité au clergé catholique.
Avec dépêches