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RéessayerLa présidente-directrice du Louvre, Laurence des Cars, a estimé, mercredi 22 octobre, face aux sénateurs que le système de surveillance vidéo du musée était "très insuffisant", trois jours après le spectaculaire cambriolage lors duquel des joyaux historiques ont été volés.
"Il y a quelques caméras périmétriques, mais qui sont vieillissantes (...), le parc est très insuffisant, ne couvre pas l'ensemble des façades du Louvre, et malheureusement du côté de la galerie d'Apollon" où a eu lieu le vol, "la seule caméra est posée en direction de l'ouest et donc ne couvrait pas le balcon concerné par l'effraction", a déclaré Laurence des Cars, en assurant que le futur plan de sécurité permettrait de couvrir "l'ensemble des façades".
"Ce vol blesse notre institution dans sa mission la plus profonde (...) il ne s'agit nullement pour moi de me dérober ou d'adopter une position de déni", a ajouté Laurence des Cars, au cours de sa première déclaration publique depuis le vol dimanche.
"Il n'y a pas de retard" dans la mise en place du plan de sécurisation du Louvre ou "schéma directeur" des équipements de sûreté, contrairement à ce qu'affirme la Cour des comptes dans un pré-rapport, a-t-elle toutefois assuré.
"Malgré nos efforts, malgré notre travail acharné au quotidien, nous avons été mis en échec", a-t-elle poursuivi devant la commission des Affaires culturelles.
Le président Emmanuel Macron avait demandé dans la matinée une "accélération" des "mesures de sécurisation" du Louvre.
La Cour des comptes, qui s'est penchée sur la période comprise entre 2019 et 2024, parle d'un "retard persistant" dans ce domaine. "Je m'inscris en faux sur les éléments qui sont dans le pré-rapport de la Cour des comptes", a indiqué Laurence des Cars.
La présidente du musée le plus visité au monde a déclaré ne pas vouloir "laisser penser que ce vol est une fatalité".
"Je n'ai cessé depuis ma prise de fonction en septembre 2021 d'attirer l'attention de notre tutelle, de la représentation nationale et des médias sur l'état de dégradation et d'obsolescence générale du Louvre, ses bâtiments et structures".
Laurence des Cars est ensuite revenue sur la chronologie des faits et sur les premières mesures "techniques et organisationnelles qui s'imposent". Elle a affirmé que toutes les alarmes avaient bien fonctionné. Elle a confirmé avoir présenté sa démission dimanche, quelques heures après le vol des joyaux, à la ministre de la Culture Rachida Dati, qui l'a refusée.
Un projet de commissariat de police au sein du musée
"Dimanche dernier, après avoir constaté aux côtés de la ministre de la Culture et du ministre de l'Intérieur, les conséquences de la terrible attaque que nous venions de subir, j'ai présenté à la ministre de la Culture en responsabilité ma démission. Elle l'a refusée", a-t-elle déclaré devant la commission des affaires culturelles du Sénat.
"Je souhaite solliciter le ministère de l'Intérieur pour étudier si l'installation d'un commissariat de police au sein du musée serait envisageable", a-t-elle par ailleurs déclaré. Parmi les autres mesures de sécurité envisagées "à court terme", Laurence des Cars a cité "la sécurisation des abords immédiats du Louvre, en particulier de la chaussée".
"Je pense par exemple à des dispositifs de mise à distance", pour empêcher "que des véhicules ne se garent" à côté du musée, a-t-elle développé. Interrogée sur le fait de savoir si "toutes les alarmes" avaient fonctionné, elle a répondu : "absolument". "Les vidéos (de surveillance) ont fonctionné à l'intérieur", a-t-elle poursuivi.
Relancée sur la surveillance extérieure par vidéo, elle a répondu : "C'est là notre notre faiblesse".
"Nous n'avons pas repéré suffisamment à l'avance l'arrivée des voleurs", a-t-elle concédé. "Les faiblesses de notre protection périmétrique sont connues et identifiées", a affirmé Laurence des Cars.
À plus long terme, la responsable a évoqué les mesures prévues dans le plan de sécurisation du musée ou "schéma directeur des équipements de sûreté", avec notamment un doublement du "nombre de caméras sur les 37 hectares du domaine du Louvre", et une modernisation du "système de vidéoprotection et de détection des intrusions".
Avec AFP