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Le Parlement européen lève l'immunité de Marine Le Pen

Le Parlement européen a levé, mardi, l'immunité parlementaire de la présidente du Front national Marine Le Pen. Un scénario qui devrait conduire à sa mise en examen en France pour "incitation à la haine raciale".

Le Parlement européen a décidé, mardi 2 juillet, de lever l'immunité parlementaire de Marine le Pen, à la demande du parquet de Lyon qui veut l'entendre dans le cadre d'une enquête pour "incitation à la haine raciale".

Une étape qui ouvre la voie à une procédure judiciaire contre l’eurodéputée après ses propos, tenus en décembre 2010, assimilant les "prières de rue" des musulmans à une "occupation", sans "blindés (ni) soldats". La chef du parti frontiste pourrait éventuellement être mise en examen pour "incitation à la haine raciale".   

Le vote, par l'ensemble des députés réunis en session plénière à Strasbourg, sur cette levée d'immunité était prévu vers midi. Le 19 juin, la commission des Affaires juridiques du Parlement s'était déjà prononcée à une large majorité en faveur d’une telle démarche.
"Je le maintiens"
La leader frontiste ne regrette pas ses propos et les a même réitérés, estimant "avoir osé dire ce que tous les Français pensent, c'est-à-dire que les prières de rue - dont je leur indique qu'elles continuent à se dérouler sur le territoire français - sont une occupation".
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Marine Le Pen : "Je me défendrai, je suis coriace"
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"Je le maintiens. Ma levée d'immunité parlementaire sera votée par mes adversaires politiques UMP-PS. Cela ne me pose aucun problème", avait alors ajouté Marine Le Pen sur LCI. "J'irai devant le tribunal correctionnel tête haute pour leur expliquer qu'il faut bien qu'il y ait des gens dans notre pays qui disent la vérité aux Français", a-t-elle martelé.
Ce n’est pas la première fois qu’un dirigeant du FN est menacé de perdre son immunité. Bruno Gollnisch a été privé à deux reprises de son immunité parlementaire après des propos qui avaient donné lieu à des poursuites en France. En 1998, Jean-Marie Le Pen a également été visé par la même procédure après avoir déclaré que les chambres à gaz nazies étaient "un détail de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale".
                                         

 Avec dépêches