![Égypte : l’armée s'apprête à reprendre les rênes du pays Égypte : l’armée s'apprête à reprendre les rênes du pays](/data/posts/2022/07/18/1658147255_Egypte-l-armee-s-apprete-a-reprendre-les-renes-du-pays.jpg)
L’armée égyptienne a l'intention de reprendre le contrôle politique du pays, selon des informations obtenues par FRANCE 24. Lundi, le chef des forces armées a donné 48 heures au président Mohamed Morsi pour sortir de la crise.
L'armée égyptienne a démenti lundi les affirmations selon lesquelles le communiqué de son chef d'état-major constituait un coup d'État.
L'objectif du général Abdel Fattah al-Sissi est uniquement de pousser les responsables politiques à la négociation, a précisé l'armée.
Après l’ultimatum lancé par le chef d’état major Abdel Fattah al-Sissi, si aucune solution n’est trouvée dans les prochaines 48 heures, l’armée, dont le prestige est sorti renforcé des derniers événements, a l’intention de prendre des mesures pour donner satisfaction aux manifestants.
Plutôt qu'un putsch militaire en bonne et due forme, et en uniforme, l’armée devrait proposer sa "feuille de route". Elle installera une sorte de "comité de salut public" constitué de différentes personnalités, au nombre desquelles devraient figurer des civils, dont le président de la Cour suprême constitutionnelle, Maher al-Beheiry. Le rôle de ce comité serait de préparer une nouvelle Constitution et de nouvelles élections d’ici un an.
Les Frères musulmans examinent la déclaration de l'armée
Comment Mohamed Morsi, élu il y a un an exactement à la présidence du pays, réagira-t-il à ce scenario ? Acceptera-t-il de se retirer, ou bien essaiera-t-il de contester la rue aux manifestants qui demandent son départ ? Nul ne connait la réponse pour l’instant.
On notera toutefois que la première réaction des Frères musulmans à cette intervention de l’armée dans les événements a été plutôt nuancée : Mahmoud Ghozlan, un des responsables de la confrérie, s’est contenté de déclarer qu’elle était en train d’examiner la déclaration. La réaction du mouvement d’opposition Tamarod a été, elle, beaucoup plus enthousiaste. Son porte-parole s’est félicité que "l’armée se soit rangée du côté du peuple".