
, envoyé spécial à Ajaccio – La 3e étape du Tour de France relie lundi Ajaccio à Calvi lors d'une ultime ballade en Corse pour les 198 coureurs du peloton. Une étape qui sera tout sauf une promenade de santé avec quatre difficultés à franchir, dont le col de Marsolino.
Les fameuses calanques de Piana - "calanche di Piana" en corse -, qui sont inscrites au patrimoine mondial de l’Unesco, seront le théâtre d’une troisième étape passionnante entre Ajaccio, la cité impériale, et Calvi, la capitale économique et touristique de la Balagne. La légende dit même que Christophe Colomb y serait né. Ce qui est certain en tout cas, c’est que ce début de Tour de France réserve chaque jour des surprises.
Après une première étape samedi qui s’est terminée dans le chaos le plus total avec un bus encastré sous le portique d’arrivée et une chute collective à moins de 5 kilomètres du terme, c’est un illustre inconnu, Jan Bakelants, qui a pu lever les bras au bout de la route des Sanguinaires dimanche. Tout sauf une blague pour ce Belge de l’équipe RadioShack qui a su résister à la meute du peloton lâché à ses trousses à 2 kilomètres de l'arrivée de la deuxième étape entre Bastia et Ajaccio. Jan Bakelants endosse par la même occasion le maillot jaune après Marcel Kittel samedi. Mais selon toute vraisemblance, la tunique de leader devrait changer d’épaules lundi au terme de la dernière étape corse de cette 100e Grande Boucle.
"Le premier gros test de ce Tour"
"Il n’y a pas un mètre de plat", prévient le directeur de l’épreuve Jean-François Pescheux. "C’est le premier gros test de ce Tour, la première journée difficile", avance le jeune Thibaut Pinot (FDJ.fr). Quatre difficultés sont répertoriées sur le tracé long de 145,5 kilomètres entre Ajaccio et Calvi, avec en point d’orgue l’ascension du col de Marsolino (classé en 2e catégorie) à 10 kilomètres de l’arrivée située au pied de la célèbre citadelle de Calvi.
"Il peut y avoir des perdants lors de la 3e étape en direction de Calvi, indiquait Thomas Voëckler (Europcar) à l’entame du Tour. Il n’y a pas de place pour 198 coureurs devant et quoi qu’il en soit, cela va être une belle étape." Une étape "très difficile" a répondu en écho Andy Schleck, le leader de la formation RadioShack .
Son homologue de la formation Europcar, Pierre Rolland, s’est lui montré encore plus catégorique au micro de FRANCE 24. "Il y aura un premier bilan après cette étape. Il va surtout falloir éviter les chutes et les cassures. Si cet objectif est rempli, alors la Corse sera réussie." Le moral est actuellement au beau fixe pour le natif de Gien (Loiret) qui a endossé dimanche le maillot à pois de meilleur grimpeur et qui compte bien le défendre lundi devant les "calanche di Piana" - "une des merveilles de la Corse ; on peut dire, je crois, une des merveilles du monde", s’était extasié au sujet de ces calanques Guy de Maupassant.