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Affaire Snowden : la NSA espionnait aussi l’Union européenne

Le programme d'espionnage révélé par l'ex-informaticien de la NSA Edward Snowden aurait également visé des bureaux de l'Union européenne à Washington et aux Nations unies, d’après un document obtenu par le journal "Der Spiegel".

Selon des informations publiées samedi 29 juin par l’hebdomadaire allemand "Der Spiegel", le programme d'espionnage de l'Agence nationale de sécurité (NSA), appelé Prism, a aussi visé des représentations de l'Union européenne (UE) à Washington et à l'ONU, voire même à Bruxelles. Ces révélations se fondent sur un document obtenu grâce à l'ancien consultant de la NSA, le fugitif Edward Snowden.

D’après ce document, la NSA a implanté du matériel d'écoute dans les bureaux de l'UE à Washington et aux Nations unies et était en mesure non seulement d'écouter les conversations téléphoniques, mais aussi d'accéder aux documents et aux e-mails des diplomates européens, qualifiés de "cibles" dans le document.

Bruxelles ulcéré

L'Union européenne a aussitôt demandé des explications. "Nous avons immédiatement pris contact avec les autorités américaines à Washington et à Bruxelles et les avons mis face aux informations de presse", a indiqué la Commission européenne dans un communiqué. "Elles nous ont dit qu'elles vérifiaient l'exactitude des informations publiées hier et qu'elles reviendraient vers nous", a ajouté la Commission, précisant qu'elle ne ferait "pas plus de commentaire à ce stade".

Dans un communiqué également, le président du Parlement européen, l'Allemand Martin Schulz, s’est dit "profondément inquiet et choqué". "Si ces allégations sont avérées, ce serait un problème extrêmement grave qui nuirait considérablement aux relations entre l'UE et les États-Unis", avait-il ajouté en réclamant "une pleine clarification et des informations complémentaires rapides" de la part des autorités américaines.

Le député européen écologiste Daniel Cohn-Bendit a quant à lui appelé à une rupture immédiate des négociations sur le traité de libre-échange transatlantique, tant qu'un accord n'a pas été signé avec les États-Unis sur la protection des données.

Mercredi, l'UE avait déjà demandé à Washington de lui fournir "aussi rapidement que possible" des réponses à ses questions sur son programme de surveillance.

Avec dépêches