logo

Andy Schleck : "le Tour de France se doit d'être spectaculaire"

, envoyé spécial à Porto-Vecchio – Le leader de la formation RadioShack, Andy Schleck, s’est confié à la presse avant le grand départ de la 100e édition du Tour de France. Le Luxembourgeois, à la peine ces derniers temps, aborde prudemment cette Grande Boucle.

Andy Schleck est de retour ! Le Luxembourgeois, qui lutte depuis un an pour retrouver son meilleur niveau, sera le leader de l’équipe RadioShack sur le Tour de France, une épreuve qu’il a remportée en 2010 (à la suite du déclassement de l’Espagnol Alberto Contador).

Depuis une fracture du pelvis contractée en juin 2012, le cadet des frères Schleck n’est pas parvenu à finir la plupart des courses à étapes auxquelles il a participé. Le Luxembourgeois a toutefois montré une légère amélioration en finissant 40e du dernier Tour de Suisse, pas de quoi rêver trop grand sur ce Tour, c’est en tout cas ce qu’il a confié à la presse jeudi 27 juin.

Le fait d’être présent au départ de ce Tour de France après vos soucis de santé et vos différentes phases de méforme doit être déjà une victoire en soi non ?

Andy Schleck : Vous avez raison. Je suis très content et très fier d’être ici au départ du 100e Tour de France. C’est un privilège. Mais cela va être trois semaines de "galère", cela va être très dur. Il y a beaucoup de pression et de tension, cela va être trois semaines très difficiles.

Je vais essayer de tenter quelque chose sur quelques étapes et peut être un bon classement général. Mais ça on verra, car je ne sais pas trop où j’en suis.

Doit-on vous placer parmi les favoris de ce Tour ou parmi les outsiders ?

A. S. : Dans les outsiders qui viseront une victoire d’étape. J’ai eu une année sportivement pas facile, mais je suis au départ du Tour donc ça veut dire que je suis prêt. Après l’étape du Mont Ventoux [le 14 juillet], je saurais plus où j’en suis.

L’équipe Sky et son leader Christopher Froome semblent intouchables ?

A. S. : Sur le papier, l’équipe Sky est forte, mais un Tour de France c’est complètement différent d’un Dauphiné [course remportée par le Britannique Chris Froome] ou d’une autre course. Je vais essayer de suivre Froome, mais je ne sais pas si j’en suis capable. Je vais tout faire pour rester dans sa roue et faire même mieux.

En tout cas, j’espère que l’on va voir une course différente de l’an passé. C’était un Tour un peu bloqué, pas trop spectaculaire. Or, un Tour de France se doit d’être spectaculaire et cette année quand je vois les outsiders qu’il y a, je pense qu’ils vont tout faire pour 'faire péter [sic]' les favoris !

Que pensez-vous de la double montée de l’Alpe-d’Huez lors de la 18e étape ?

A. S. : C’est l’étape-reine du Tour de France, mais la descente de l’autre côté de l’Alpe-d’Huez ne me plaît pas. C’est très dangereux ! Ce n’est pas acceptable, mais on est obligé de la prendre. En tout cas, cela va être une étape très dure et le plus fort l’emportera.

Vous allez disputer ce 100e Tour de France sans votre frère Franck, suspendu un an en raison d'un controle antidopage positif sur le Tour 2012, est-ce un manque pour vous ?

A. S. : Oui, c’est un manque, mais ça va aller quand même. J’ai déjà fait un Tour sans lui, quand il s’était cassé la clavicule lors de la troisième étape en 2010. Donc ça ira et de toute manière nous serons au départ tous les deux l’an prochain.