La brigade financière italienne a perquisitionné, mardi, 41 clubs de football, dont 18 évoluent en première division, dans le cadre d'une vaste enquête pour fraude fiscale et blanchiment en marge de transferts de joueurs.
La police financière a perquisitionné mardi les sièges de 41 clubs de football italien, dont 18 évoluent en Série A, la première division du championnat. Cette opération a eu lieu dans le cadre d’une enquête pour associations de malfaiteurs, évasion, fiscale, fausse facture et blanchiment d’argent.
Cinq des sept premières équipes du championnat d’Italie sont concernées par cette affaire, dont la Juventus de Turin, championne en titre, l’AC Milan, Naples, la Fiorentina ou encore la Lazio Rome. Des clubs de 2e et 3e division sont également visés.
Un scandale autour des agents ?
Les agents de la Guarda di Finanza s’intéressent aussi tout particulièrement à douze agents de joueurs. Parmi eux figurent, Alejandro Mazzoni, qui compte dans ses clients le joueur argentin du PSG Ezequiel Lavezzi, et Alessandro Moggi, le fils de Luciano Moggi, ancien dirigeant de la Juventus.
Les gendarmes ont ainsi saisi de nombreux documents, notamment des contrats de joueurs. "La documentation saisie vise à une complète reconstruction des rapports professionnels entre clubs de foot et joueurs qui se réfèrent aux activités des agents Mazzoni et Moggi", a expliqué la Guarda di Finanza dans un communiqué.
L’enquête a pour but de définir "les mécanismes de contournements des règles d’imposition des contrats, choisis pour soustraire au Fisc des sommes d’argent relatives à chaque transfert".
Le football italien n’en est pas à sa première affaire. Le championnat a été éclaboussé ces dernières années par de nombreux scandales, notamment le "Calciopoli" en 2006 et le "Calcioscommesse" en 2011, concernant des matchs truqués.
Avec dépêches