Après 1 230 matches de saison régulière et 84 rencontres de play-offs, la saison NBA se termine cette nuit sur un 7e et dernier rendez-vous de prestige entre Miami et San Antonio, une finale sur un match dont le vainqueur sera sacré champion.
"Tu ne peux pas rêver plus haut que ça, c'est le summum du basket, avec peut-être une finale olympique", assure le meneur de San Antonio Tony Parker.
"Game Seven, ce sont les deux meilleurs mots qui existent en sport collectif, il n'y a rien de plus grand", souligne Erik Spoelstra, l'entraîneur d'une équipe de Miami qui dispute sa troisième finale NBA consécutive et cherche à défendre un titre acquis l'an dernier face à Oklahoma City.
"A ce stade, il n'est plus question de tableau noir, les deux équipes connaissent le jeu et les joueurs adverses par cœur", souligne LeBron James, bien conscient qu'un match 7 se joue d'abord avec les tripes.
Si le passé est une indication de ce qui est à venir, les Floridiens peuvent faire chauffer le moteur du bus à impériale: sur les 17 finales NBA en sept matches, l'équipe qui recevait au dernier match s'est imposée 14 fois. Il faut remonter à la finale de 1978 et une victoire de Seattle à Boston pour retrouver un vainqueur à l'extérieur. Dans l'effectif actuel des Spurs, seuls Tim Duncan (37 ans) et Manu Ginobili (bientôt 36) étaient nés.
A l'heure qu'il est, les Spurs devraient pourtant être en train de parader en barque sur le River Walk, le petit cours d'eau aménagé qui sillonne le centre de la ville texane, pour fêter le cinquième titre de leur histoire. Cinq secondes, c'est ce qui a manqué mardi à San Antonio lors d'un sixième match à la dramaturgie exceptionnelle. Un moment rare et intense, pour les acteurs comme pour les spectateurs, mais un vrai crève-coeur pour les Spurs. Leur capacité à oublier la défaite après avoir quasiment eu le titre en mains sera la clé de cette septième et dernière rencontre.
"Il n'y aura pas de huitième match"
Les stadiers se mettaient en place au bord du terrain pour établir un périmètre de sécurité autour des champions quand Ray Allen a égalisé à cinq secondes du temps réglementaire avec un panier à trois points qui a inversé le cours du match. KO debout, San Antonio s'est incliné en prolongation (103-100).
"Nous n'avons pas le choix, il faut rebondir, il faut qu'on se mette dans la tête que nous avons une autre occasion d'être champion. Plus on aura la faculté d'oublier le Game 6 (sic) et mieux on jouera le Game 7", explique Parker. "Je suis sûr qu'on sera prêt, ajoute le Français, qui convoite un quatrième titre NBA après 2003, 2005 et 2007. On a gagné un Game 7 en finale en 2005 contre Detroit, on a un peu d'expérience dans ce domaine."
Mais les Spurs sont forcément touchés psychologiquement. Manu Ginobili, auteur d'un mauvais match (8 balles perdues, dont la dernière à deux secondes de la fin de la prolongation, à 101-100), n'a pas caché qu'il était "ravagé".
"Je n'ai aucune idée si nous allons pouvoir retrouver de l'énergie, mais nous devons le faire, il n'y aura pas de huitième match", a confié l'Argentin.
AFP