
À l'occasion de la sortie de nouvelles aventures de Superman, FRANCE 24 propose un tour d'horizon des grosses productions hollywoodiennes qui espèrent conquérir le public français cet été. Pas sûr qu'elles remportent toutes la mise...
Super-héros en cape, hordes de zombies inarrêtables, robots géants à la rescousse de l'humanité... Alors que la France s'escrime sur le front européen à défendre son concept d'exception culturelle contre les coups de boutoir commerciaux des États-Unis, les studios hollywoodiens continuent, malgré la crise qu'ils traversent, d'inonder les salles obscures hexagonales de leurs grosses productions. Revue de détails des mastodontes hollywoodiens qui attendent le public français cet été.
- "Man of Steel" (en salles)
Superman était peut-être le super-héros le moins bien traité au cinéma. Après avoir fait l'objet, sous les traits de Christopher Reeves, d'une très classique tétralogie dans les années 1980 et raté son retour sur les écrans en 2006 ("Superman returns"), Clark Kent revient dans les salles obscures avec "Man of Steel", premier volet d'une nouvelle trilogie. Aux manettes de cette production Warner au pharaonique budget de 225 millions de dollars : l'auteur des derniers "Batman" Christopher Nolan qui, en tant que scénariste et producteur du projet, a confié la réalisation à Zack Snyder, grand habitué des grosses machines hollywoodiennes ("Watchmen", "300"). Lors de son premier week-end d'exploitation dans les salles américaines, le 14 juin, "Man of Steel" avait déjà engrangé 100 millions de dollars de recettes.
- "Moi, moche et méchant 2" (26 juin)
Après le succès commercial remporté par le premier volet en 2010, la franchise "Moi, moche et méchant" revient avec un second opus où l'abominable Gru, homme sans cœur devenu un parangon de gentillesse, doit de nouveau sauver le monde. Avec l'aide, toujours, de ses fidèles minions, petits êtres jaunes imprévisibles qui ont largement contribué à la réussite des premières aventures moches et méchantes. Cocorico : c'est un Français, Pierre Coffin, qui a co-réalisé ce long-métrage aux côtés de l'Américain Chris Renaud, et un studio parisien, Mac Guff Line, qui a produit la majorité des animations du film.
- "World War Z" (3 juillet)
Certes, Brad Pitt peut libérer le monde d'une invasion zombie mais parviendra-t-il à sauver "World War Z" du naufrage que certains lui prédisent ? Dans les bureaux de la Paramount, on doit croiser les doigts pour que cette adaptation du roman éponyme de Max Brooks ait un meilleur destin en salles que sur les plateaux de tournage. Bisbilles entre l'acteur-vedette et le réalisateur Marc Forster, réécriture de scènes au débotté, frustration du studio qui exige le tournage d'une nouvelle fin... La production de ce long-métrage d'horreur post-apocalyptique fut aussi chaotique qu'une attaque de morts-vivants. En dépit de ces psychodrames - qui ont coûté la bagatelle de 200 millions de dollars -, les producteurs se disent déjà prêts, en cas de triomphe au box-office, à offrir une suite au film.
- "Monstres Academy" (10 juillet)
Douze ans après "Monstres et Cie", les studios Disney-Pixar rempilent avec un second volet sous forme de préquelle. "Monstres Academy" revient, à la manière des films potaches de campus, sur les années universitaires des sympathiques bestioles que sont Bob et Sulli. Dans sa version américaine, les acteurs Billy Crystal, John Goodman et Steve Buscemi prêtent leur voix aux protagonistes animés. Les Français, eux, pourront reconnaître le timbre des stars Catherine Deneuve et Jamel Debbouze.
- "Pacific Rim" (17 juillet)
Certains l'annonçaient en ouverture du Festival de Cannes. La plus grosse production que le réalisateur mexicain préféré des geeks, Guillermo del Toro, n'ait jamais tournée (200 millions de dollars) se contentera donc d'une sortie estivale. Hommage clairement assumé aux films de robots japonais (les "kaiju eiga"), "Pacific Rim" est le récit musclé d'une sanglante guerre entre de vilaines créatures et des géantes machines humanoïdes conçues par l'Homme. Initialement prévu au casting, Tom Cruise a finalement cédé la place à la star montante Idris Elba (dont on dit qu'il pourrait incarner le premier James Bond noir de l'histoire). Conçu autour d'un scénario original, ce film de science-fiction constitue un pari risqué pour la Warner qui a choisi de le projeter en 3D.
- "Wolverine : le combat de l’immortel" (24 juillet)
Malgré l'accueil plus que mitigé réservé en 2009 au premier volet des aventures de l'homme aux griffes d'acier ("X-Men Origins: Wolverine"), la Fox a décidé de remettre le couvert avec "Wolverine : le combat de l'immortel". Pour cet opus, le célèbre mutant, toujours incarné par l'Australien Hugh Jackman, va se frotter aux sabres des samouraïs dans un Japon très hostile. Derrière la caméra, James Mangold assure la réalisation que Bryan Singer, cinéaste des précédents "X-Men", et Darren Aronofsky ("Black Swan") ont successivement abandonnée.
- "Lone Ranger" (7 août)
À l'instar de "World War Z", le tournage de "Lone Ranger" a connu bien des affres (réécritures du scénario, divergences entre le réalisateur et les producteurs, etc.) qui, pour certains observateurs, préfigureraient un flop au box-office. Un bouillon dont Walt Disney Pictures se passerait bien après le sérieux revers subi par "John Carter". Pourtant bien connues des Américains ("Lone Ranger" fut notamment une série télévisée à succès), les aventures du justicier masqué passeront-elles le test du grand écran ? Les studios se sont en tout cas employés à limiter la casse puisqu'ils ont fait appel au réalisateur Gore Verbinski, pour diriger, entre autres, Johnny Depp, avec qui il a travaillé plusieurs fois sur la franchise "Le Pirate des Caraïbes".
- "Elysium" (14 août)
En 2009, l'allégorie politique de son "Distict 9" avait fait sensation. Le Sud-Africain Neill Blomkamp s'adonne de nouveau à la science-fiction à portée sociale avec "Elysium", récit d'une lutte des classes dans un futur où les riches ont déserté la Terre pour s'installer dans une station spatiale. Doté d'un budget trois fois supérieur à celui de "District 9" (100 millions de dollars), le deuxième film de Neill Blomkamp rassemble un séduisant casting porté par Matt Damon et Jodie Foster.
- "White House Down" (4 septembre)
Sale année pour la Maison Blanche ! Après avoir été déjà prise d'assaut par de vils Nord-Coréens dans "La Chute de la Maison Blanche", la présidence américaine est cette fois-ci la cible de méchants paramilitaires bien décidés à prendre le contrôle de la première puissance mondiale. On ne s'étonnera pas de trouver à la réalisation de ce thriller dopé à la testostérone Roland Emmerich, à qui l'on doit, entre autres catastrophes, "Independance Day", "Le Jour d'après" ou encore "2012". C'est le très musclé Channing Tatum qui endosse ici le rôle du sauveur du chef de l'État américain, interprété par Jamie Foxx.