Le jeune Américain de 29 ans, exilé à Hong Kong, qui a révélé l'existence d'un programme de surveillance de la NSA, a déclaré au quotidien britannique "The Guardian" qu'il allait faire de nouvelles révélations.
Le responsable des fuites sur les programmes américains de surveillance d’Internet, Edward Snowden, a promis, lundi 17 juin, de donner de plus amples détails sur la manière dont l’Agence nationale de sécurité (NSA) peut avoir un "accès direct" à des données sur la Toile.
"Plus de détails sur le caractère direct des accès de la NSA [à ces données] vont venir", a-t-il déclaré au quotidien britannique "The Guardian" en assurant que les agents américains avaient accès à des mails ou des historiques de navigation sur Internet privés.
Le jeune homme de 29 ans, réfugié depuis le 20 mai à Hong Kong, a également rejeté l'accusation d'être un espion chinois. "C'est une attaque prévisible et je l'avais anticipée avant de sortir de l'ombre", a déclaré l'ex-consultant de la NSA lors d'un échange en direct avec des internautes sur le site du journal. "Posez-vous la question : si j'étais un espion chinois, pourquoi n'aurais-je pas fui directement à Pékin", a-t-il poursuivi.
Ces allégations sont "complètement dénuées de fondement", a affirmé de son côté Pékin.
"La vérité est en marche et ne pourra pas être arrêtée"
Dans une interview diffusée dimanche par la chaîne Fox News, l'ancien vice-président américain Dick Cheney avait fait part de sa "profonde suspicion" suscitée par la fuite de Snowden en Chine. "Le gouvernement américain ne pourra pas étouffer [cette affaire] en m'emprisonnant ou en me tuant. La vérité est en marche et ne pourra pas être arrêtée", a ajouté Edward Snowden.
Le jeune homme a expliqué qu’il a avait fui à Hong Kong, persuadé qu’il ne serait pas jugé de manière équitable aux États-Unis. "Le gouvernement américain […] a immédiatement et de manière prévisible interdit toute possibilité d'un procès juste dans mon pays en me déclarant publiquement coupable de trahison", a-t-il écrit.
Hong Kong, ancienne colonie britannique qui bénéficie d'une large autonomie depuis sa rétrocession à la Chine en 1997, a signé de longue date un accord d'extradition avec les États-Unis. Mais Pékin a le droit d'opposer son veto.
Avec dépêches