logo

Seïf al-Islam Kadhafi sera jugé en août par la justice libyenne

Alors que la justice libyenne et la CPI se disputent le droit de juger le fils de Mouammar Kadhafi, Tripoli a annoncé que Seïf al-Islam et d'autres responsables de l'ancien régime seront jugés au mois d'août sur le sol libyen.

Seïf al-Islam Kadhafi, fils du défunt dictateur libyen Mouammar Kadhafi, et Abdallah al-Senoussi, ex-chef des renseignements, ainsi que d'autres responsables de l'ancien régime de Tripoli, vont comparaître en août devant la justice pour des crimes commis lors de l'insurrection de 2011, a annoncé lundi 17 juin le bureau du procureur général.

"La première audience du procès est prévue durant la première quinzaine du mois d'août", a déclaré à la presse Al-Seddik al-Sour, membre du bureau du procureur général, précisant que les accusations portent sur des "crimes commis contre le peuple libyen durant la révolution" de 2011.

Parmi les responsables qui seront jugés dans le cadre de cette affaire, Al-Sour a également cité Baghdadi al-Mahmoudi, dernier Premier ministre de l'ancien régime, ainsi que Mansour Daw, ancien chef de la Garde populaire.

Bras de fer entre la CPI et les autorités libyennes

Seïf al-Islam, 40 ans, est actuellement détenu par une brigade d'anciens combattants rebelles à Zenten, à 180 kilomètres au sud-ouest de Tripoli, depuis son arrestation en novembre 2011, bien qu'il fasse l'objet d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI).

Les autorités libyennes et la CPI se disputent le droit de juger le suspect. Tripoli avait déposé le 1er mai 2012 une requête contestant la compétence de la cour internationale à poursuivre le fils du dictateur déchu ainsi qu’Abdallah al-Senoussi, 63 ans. La CPI ne peut poursuivre un suspect que si la justice nationale ne peut pas ou ne veut pas poursuivre ce dernier.

"L'État libyen continue d'éprouver des difficultés considérables dans le plein exercice de ses pouvoirs judiciaires sur l'ensemble de son territoire", a indiqué la CPI, en référence au chaos régnant en Libye depuis la fin du conflit de 2011.

Le pays est de fait le théâtre d'enlèvements et autres crimes, le gouvernement central étant incapable de contrôler les groupes rebelles ayant provoqué la chute de Mouammar Kadhafi.

Avec dépêches