
Pyongyang a proposé dimanche à Washington des négociations à haut niveau afin de parvenir à la paix dans la péninsule coréenne. La Maison Blanche doit discuter de cette proposition en début de semaine avec la Corée du Sud et le Japon.
La Corée du Nord a proposé à Washington, dimanche 16 juin, des négociations à haut niveau afin d'apaiser les récentes tensions sur la péninsule coréenne. Les États-Unis ont répondu qu’ils étaient disposés à discuter avec la Corée du Nord mais que celle-ci devait respecter les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU et accepter le principe d'un abandon de son programme nucléaire militaire.
Une semaine après l’abandon par Pyongyang de discussions similaires avec Séoul, la proposition de la Corée du Nord a été formulée dans un communiqué de la Commission de la défense nationale nord-coréenne et reprise par l'agence KCNA.
"Dans le but d'apaiser les tensions dans la péninsule coréenne et de parvenir à la paix et à la sécurité régionales, nous proposons d'organiser des négociations à haut niveau entre la RPDC et les États-Unis", est-il écrit.
"Si les États-Unis sont sincèrement intéressés par la paix et la sécurité régionale et par un apaisement des tensions, aucune condition préalable ne devra être posée pour ces discussions", poursuit le communiqué, qui ajoute que Washington peut choisir une date et un lieu pour la tenue de ces entretiens et que les deux pays discuteront d'un ensemble de sujets.
Prudence de la Maison Blanche
La Maison Blanche a réagi dimanche après-midi, indiquant qu’elle était d’accord pour discuter avec la Corée du Nord. Mais Pyongyang doit d’abord respecter les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU et accepter le principe d'un abandon de son programme nucléaire militaire. L’offre nord-coréenne sera évoquée lors d'une réunion tripartite mardi et mercredi à Washington avec la Corée du Sud et le Japon.
"Nous avons toujours été favorables au dialogue et, en fait, nous disposons de canaux de communication avec la RPDC", a réagi Caitlin Hayden, porte-parole du Conseil de sécurité nationale aux États-Unis. "Nous jugerons la Corée du Nord sur ses actes, pas sur ses paroles", a-t-elle ajouté.
Les États-Unis sont généralement sceptiques face aux offres de dialogue de la Corée du Nord. Lors de leurs dernières discussions en 2012, le régime de Pyongyang avait accepté un moratoire sur ses essais nucléaires et ses tirs de missiles avant de procéder, quelques semaines plus tard, à un tel tir.
La Corée du Nord semble engagée dans un processus de détente après une période de vive tension en début d'année lorsqu'elle avait menacé la Corée du Sud et les États-Unis de tirs de missiles et d'attaques nucléaires.
Avec dépêches