![À un an de la Coupe du monde, le Brésil est loin d'être prêt À un an de la Coupe du monde, le Brésil est loin d'être prêt](/data/posts/2022/07/18/1658144020_A-un-an-de-la-Coupe-du-monde-le-Bresil-est-loin-d-etre-pret.jpg)
Dans un an, le 12 juin 2014, sera donné le coup d'envoi de la Coupe du monde au Brésil. Si l'équipe nationale de football fait partie des grands favoris, le pays semble en revanche à la traîne au niveau de son organisation.
Soixante-trois ans après avoir accueilli la Coupe du monde, le Brésil, terre sacrée du ballon rond, rêve d’offrir à la planète football un Mondial à l’image de son pays : joyeux et dynamique. Mais à un an de la compétition, qui débutera le 12 juin 2014, l’organisation a pris de très nombreux retards. La Coupe des confédérations, qui débute le 15 juin, reflète déjà de graves manquements au niveau des infrastructures.
Les travaux des enceintes sportives ont été freinés par des grèves et des problèmes à répétition. Quatre des six stades où se dérouleront dans les prochains jours les rencontres de la Coupe des confédérations ont été livrés en retard à la Fifa. Une partie de la toiture du stade flambant neuf de Salvador s’est même déchirée le mois dernier après de fortes pluies.
Saturation des aéroports
L’autre point noir du Brésil concerne ses infrastructures de transports. Dans un pays de plus de 8,5 millions de km², les déplacements sont particulièrement difficiles en raison du mauvais état des routes, du manque de trains et de la saturation des aéroports.
Alors que la fréquentation du transport aérien a explosé de plus de 120% au cours de la dernière décennie, la capacité aéroportuaire n’a pas suivi au même rythme. En 2014, le Brésil va pourtant devoir gérer trois millions de touristes nationaux et un demi-million d’étrangers qui vont transiter entre les douze villes hôtes de la Coupe du monde.
"Sans une bonne planification, une bonne régulation et des encouragements aux investissements, cela va être un désastre", a ainsi expliqué à l’AFP, Gesner de Oliveira, expert en infrastructure de la fondation Getulio Vargas.
Pour le ministre des Sports, Aldo Rebelo, qui s’est exprimé récemment sur la question, il ne suffit pas d’augmenter simplement la capacité des aéroports, mais aussi de réduire "les fils d’attente interminables" ou encore "les retards dans l’envoie et l’arrivée des bagages".
Amélioration de la sécurité
Dans un pays qui enregistre chaque année 40 000 homicides, la sécurité est également l’un des principaux enjeux de la Coupe du monde. Grâce à la reconquête progressive par les forces de l’ordre de favelas contrôlées par les trafiquants de drogue, la situation s’est améliorée, mais le viol d’une jeune Américaine à Copacabana et l’agression d’un touriste allemand ont relancé récemment les craintes.
"La sécurité publique est une grande préoccupation mais nous avons élaboré un plan stratégique que nous sommes en train de perfectionner", a en tout cas annoncé Valdinho Caetano, secrétaire extraordinaire du ministère de la Justice pour les grands événements.
Lancé en août 2012, ce plan prévoit les zones les plus importantes à protéger, la coordination entre sécurités publique et privée et évalue les principaux risques comme le crime organisé, les attaques terroristes ou les supporteurs violents. Cette organisation va être testée grandeur nature lors de la Coupe des confédérations. "Aucune erreur n'est permise", a ainsi prévenu M. Caetano.
Malgré ces différents points sensibles, le Brésil compte bien profiter de cette Coupe du monde. Alors que le gouvernement a dépensé 15 milliards de dollars en investissements publics, ces derniers devraient générer 70 milliards de dollars pour l’économie brésilienne selon une étude du consultant Ernst&Young.
Avec dépêches