![Mort de Clément Méric : le principal suspect mis en examen Mort de Clément Méric : le principal suspect mis en examen](/data/posts/2022/07/18/1658143649_Mort-de-Clement-Meric-le-principal-suspect-mis-en-examen.jpg)
Esteban M., principal suspect dans l'enquête sur la mort de Clément Méric, a été mis en examen ce samedi pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans l'intention de la donner. Il a été placé en détention provisoire.
Le principal suspect dans l'affaire Clément Méric, Esteban M. a été mis en examen samedi soir, pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans l'intention de la donner. Le juge d'instruction n'a pas retenu l'homicide volontaire, qualification choisie par le parquet dans l'ouverture de l'information judiciaire. Il a ensuite été placé en détention provisoire, a-t-on appris de source judiciaire.
Trois des quatre autres suspects de l'agression mortelle du jeune militant antifasciste ont été placés sous contrôle judiciaire, le dernier étant encore en cours de présentation à un juge des libertés et de la détention, a-t-on précisé.
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a demandé samedi, plus tôt dans la journée, au ministre de l'Intérieur Manuel Valls d'engager "immédiatement" la procédure de dissolution du groupuscule d'extrême droite Jeunesses nationalistes révolutionnaires, après l'agression mortelle du jeune militant antifasciste, mercredi 5 juin. "Sur la base des éléments transmis par le ministre de l'intérieur, je lui ai demandé d'engager immédiatement la procédure contradictoire, préalable à la présentation au président de la République, en Conseil des ministres, du décret de dissolution des Jeunesses nationalistes révolutionnaires", a-t-il écrit dans un communiqué.
Décès dû aux coups portés
Clément Méric, agressé mortellement après une bagarre mercredi 5 juin à Paris avec des skinheads, est décédé des suites de plusieurs coups qui lui ont été portés, et non du choc sur un plot métallique, a affirmé samedi matin François Molins, procureur de la République Paris, confirmant ainsi les premiers résultats de l'autopsie.
"Le décès n'est pas dû à un hématome qui aurait été causé par la chute à terre, mais (il) est dû aux traumatismes crâniens faciaux qui ont été occasionnés par les coups de poing qui ont été portés sur la victime", a déclaré François Molins.
Garde à vue
Cinq personnes de 19 à 32 ans, dont une femme et plusieurs proches des Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR) ainsi que de la Troisième Voie, étaient en garde en garde à vue vendredi. Elles ont toutes été déférées au parquet dans la nuit de vendredi à samedi.
Un mandat de dépôt a été requis à l'encontre des quatre hommes, et le parquet a sollicité le placement sous contrôle judiciaire de la femme, dénommée Katia.
L’un des suspects, un skinhead de 20 ans, avait été arrêté jeudi en banlieue parisienne. "Tout le monde le connaissait avec son crâne rasé, ses blousons en cuir, ses treillis et ses tatouages, mais à part ça, il n’était pas connu pour des faits de délinquance", a expliqué à son sujet le maire d’une commune de l’Aisne où il a grandi.
Selon RTL, deux des suspects ont reconnu avoir frappé la victime. Ils démentent cependant avoir utilisé un poing américain lors de cette bagarre.
Avec dépêches