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Le nouveau gouvernement de l'Autorité palestinienne a prêté serment

Le nouveau Premier ministre de l'Autorité palestinienne Rami Hamdallah et son gouvernement ont prêté serment à Ramallah, jeudi. Un de ses principaux défis sera de trouver un accord avec les islamistes du Hamas qui font la loi dans la bande de Gaza.

Les 24 membres du gouvernement de l'Autorité palestinienne, dirigé par l'universitaire Rami Hamdallah, et formé pour l'essentiel de ministres sortants, ont prêté serment sur le Coran, jeudi 6 juin au soir, à Ramallah, en Cisjordanie, en présence du président Mahmoud Abbas.

Parmi les nouveaux entrants, outre le Premier ministre qui a succédé le 2 juin à Salam Fayyad, démissionnaire, figurent deux vice-Premiers ministres, Mohammad Moustapha, président du Fonds d'investissement de Palestine (FIP) et conseiller économique de Mahmoud Abbas et le député Ziad Abou. Un banquier, Choukri Bichara, est nommé ministre des Finances. Le portefeuille des Affaires sociales revient, quant à lui, à Kamal al-Charafi, celui de la Santé à Jawad Awad, celui des Collectivités locales à Saëd al-Koni et celui des Transports à Nabil Dhamidi. L'actuel titulaire des Transports Ali Zidane passe à l'Education, qu'il cumule avec l'Enseignement supérieur. La Culture et l'Environnement sont ramenés du rang de ministères à celui de départements gouvernementaux.

Reconciliation nécessaire avec le Hamas

Rami Hamdallah, un universitaire respecté mais peu connu à l'étranger, a assuré qu'il conduirait un "gouvernement pour une période transitoire" avant de céder la place à un exécutif d'union nationale, en vue de la réconciliation avec le Hamas islamiste.

"Il aurait mieux valu que ce gouvernement soit un gouvernement d'union nationale, mais nous n'y sommes pas parvenus, faute d'accord du Hamas sur la tenue d'élections parce que le Hamas n'est pas d'accord jusqu'à présent pour tenir des élections", a déclaré Mahmoud Abbas lors de la première réunion du gouvernement.

Lors d'une réunion au Caire le 14 mai, le Fatah de Mahmoud Abbas et le Hamas, qui gouvernent respectivement les zones autonomes de Cisjordanie et de la bande de Gaza, se sont donnés trois mois pour appliquer les principales clauses de leurs accords de réconciliation, constamment reportées depuis plus de deux ans.

"Soyons optimistes et espérons que nous parviendrons à un gouvernement d'union le 14 août, et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour cela. Je demande à tous les mouvements palestiniens de travailler ensemble pour mettre fin à cette triste situation de division", a déclaré mercredi Rami Hamdallah, interrogé sur son éventuel maintien si l'échéance du 14 août était dépassée.

Les accords de réconciliation signés au Caire (avril/mai 2011) et à Doha (février 2012) prévoient que les gouvernements rivaux du Fatah et du Hamas cèdent la place à un exécutif transitoire non partisan chargé d'organiser des élections générales.

Avec dépêches