logo

Agressé par des skinheads, un militant d'extrême gauche en état de mort cérébrale

Trois skinheads ont violemment agressé jeudi un jeune militant d'extrême gauche, actuellement en état de mort cérébrale. Manuel Valls, qui a vivement condamné l'acte, a dit vouloir éradiquer la violence portant "la marque de l'extrême droite".

Un militant d'extrême gauche a été violemment agressé mercredi 5 juin à Paris. Le jeune homme se trouvait jeudi matin en état de mort cérébrale.Selon une source

policière, une vente de vêtements privée était organisée mercredi rue Caumartin (IXe arrondissement) à laquelle assistaient plusieurs personnes, des jeunes gens pour la plupart dont la victime qui était avec trois autres camarades. Trois jeunes gens "de type skinhead", dont une femme, sont arrivés sur les lieux et il y a eu invectives, bousculades et échanges de mots entre ces deux groupes de jeunes, selon les premiers éléments de l'enquête se basant pour l'heure sur de "nombreux témoignages directs".

Toujours selon les premiers éléments de l'enquête, les skinheads sont sortis et ont attendu "avec des renforts" dehors, devant le magasin, ce groupe de quatre jeunes gens avec qui il y avait eu des échanges "très houleux". La victime "a été frappée par l'un des skins qui avait un poing américain et a chuté sur la chaussée en heurtant un plot au passage".

Manuel Valls dénonce la marque de l’extrême droite

Le ministre de l'Intérieur, qui s’est exprimé via un communiqué, a tout d’abord dit sa "totale détermination à éradiquer cette violence qui porte la marque de l'extrême droite". "Manuel Valls souhaite que les investigations, menées par les policiers du 1er district de police judiciaire sous l'autorité du procureur de la République, permettent d'interpeller dans les meilleurs délais les responsables de ces faits intolérables, afin qu'ils répondent de leurs actes devant la justice", selon la Place Beauvau. Le ministre de l'Intérieur a enfin réaffirmé "sa totale détermination à éradiquer cette violence qui porte la marque de l'extrême droite et met gravement en danger notre pacte républicain".

it
Agressé par des skinheads, un militant d'extrême gauche en état de mort cérébrale

Marine Le Pen nie tout lien que l’on pourrait établir entre l’agression et son parti. Le Front national n'a "aucun rapport" avec l'agression "épouvantable" de ce militant, a déclaré la chef du parti frontiste.

Le Parti de gauche (PG) a, quant à lui, appelé à un rassemblement pour commémorer la mémoire du jeune homme. "Le Parti de gauche appelle tous ceux qui sont bouleversés par ce crime odieux et qui exigent la dissolution des groupes d'extrême droite responsables de la mort de Clément, à se retrouver jeudi 6 juin à 18h30 Place Saint-Michel", peut-on lire dans un communiqué du PG.

FRANCE 24 avec dépêches