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Chute de Qousseir : Bachar al-Assad "a marqué un point", selon Laurent Fabius

Invité de l'émission "Politiques" de FRANCE 24 ce mercredi, le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, est revenu sur la crise en Syrie, la situation en Turquie et la question malienne.

Selon le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, interrogé dans le cadre de l’émission "Politiques" de FRANCE 24, le président syrien Bachar al-Assad "a marqué un point" en reprenant la ville syrienne de Qousseir, jusque-là aux mains des rebelles. "C’est incontestable", a-t-il ajouté.
"Maintenant, dans l'histoire du conflit, de cette tragédie, on voit aussi qu'un certain nombre de villes qui avaient été prises ont été reprises" par la rébellion, a souligné le ministre français des Affaires étrangères.
"Pour lui [Bachar al-Assad, NDLR], c'était un objectif très important parce que, quand vous regardez la géographie, ça permet d'avoir une certaine continuité [territoriale, NDLR]", a précisé M. Fabius, qui a attribué la chute de Qousseir à un "déséquilibre des armes" entre les troupes régulières du régime et les rebelles.
Selon lui, le fait que l’utilisation d’armes chimiques par le régime syrien dans ce conflit soit avérée pourrait entraîner la Russie à revoir sa position sur le dossier. Jusqu'ici, Moscou a toujours soutenu son allié Bachar al-Assad. "Travaillons avec nos partenaires et, quand je dis nos partenaires, c’est un point auquel il faut être très attentif. Il s'agit non seulement de nos alliés traditionnels comme les Américains, les Britanniques, etc., mais aussi les Russes car, faites bien attention à cela, les Russes ont déclaré qu’ils considéraient de manière générale que l’utilisation des armes chimiques était inacceptable", a-t-il expliqué.
Sur la situation en Turquie, secouée depuis six jours par des manifestations antigouvernementales inédites, le ministre a rejeté toute comparaison "rapide" avec le printemps arabe, tout en rappelant que Paris avait appelé à la retenue. Sondé sur le fait de savoir si la Turquie était une démocratie, le chef de la diplomatie française a répondu qu’il s’agissait "d’un système qu’il faudra qualifier".
Enfin, concernant la question malienne, Laurent Fabius s’est dit confiant quant à la tenue d’élections fin juillet. "Techniquement, cela est tout à fait possible", encore faut-il qu’elles puissent avoir lieu sur l’ensemble du territoire, a-t-il ajouté.