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À Qousseir, ville stratégique syrienne, située près de la frontière libanaise, les civils se retrouvent piégés dans les violents affrontements opposant les rebelles aux troupes du régime. Plus de 1 800 blessés attendent d’être évacués.
Après quelques semaines de répit dans les attentats à Damas, une attaque à la voiture piégée a frappé dans la matinée de dimanche le quartier de Jobar, dans l'est de la capitale, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
"Au moins neuf membres des forces du régime ont été tués après une forte explosion provoquée par une voiture piégée près d'un commissariat de police", a déclaré à l'AFP le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.
L'attentat n'a pas été revendiqué, mais de nombreuses attaques similaires ont été perpétrées par les jihadistes du Front al-Nosra, qui a fait allégeance à Al-Qaïda.
Source: AFP
Dans la ville de Qousseir, près de la frontière libanaise, dans le centre de la Syrie, il ne reste que des ruines, témoins de la violence des combats. Depuis le 19 mai, l’armée de Bachar al-Assad appuyée par des renforts armés du Hezbollah libanais, de près de 5 000 hommes, pilonne sans relâche les positions rebelles et resserre son étau sur la ville, longtemps place forte de la rébellion.
Les insurgés, désormais retranchés dans le nord de la ville, tentent toujours de répondre aux attaques. Mais leurs positions résistent difficilement face aux troupes surentraînées de Damas qui cherchent à reprendre le contrôle de cette ville stratégique afin d'ouvrir un passage sécurisé entre la capitale et le littoral, base arrière du régime.
Au milieu de ces affrontements, les civils sont, comme toujours, des dommages collatéraux. Selon les informations fournies par l'opposition locale, il y aurait approximativement 8 000 civils piégés dans la ville bombardée. Et quelque 1800 blessés. Tous sont dans l’impossibilité de fuir.
"Nous sommes très préoccupés par le fait que les opérations du gouvernement empêchent toute évacuation des civils de cette zone", a déclaré Lama Fakih, membre de Human Right Watch.
Dimanche 2 juin, le ministre syrien des Affaires étrangères a promis au secrétaire général de l'ONU, Ban ki-Moon, que Damas allait autoriser la Croix-Rouge, en coordination avec le Croissant rouge syrien, à entrer dans la région mais seulement après la fin des opérations militaires...