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La Fifa prend des sanctions contre le racisme dans les stades

Lors de son Congrès, la Fifa a décidé, vendredi 31 mai, de punir les actes à caractère raciste au sein des clubs de football. Une mesure réclamée après de nombreux dérapages cette saison.

Le Congrès de la Fifa a adopté, vendredi 31 mai à l’Ile Maurice, une résolution durcissant les sanctions en cas de racisme. Le Congrès a voté en faveur de cette résolution avec 204 voix pour, 1 contre (sur 207 votants autorisés sur les 209 membres de la Fifa).

Des retraits de points, puis une exclusion des compétitions ou des relégations figurent notamment parmi les sanctions prévues. "Pour une première infraction ou une infraction mineure, l'avertissement, l'amende et/ou le huis clos doivent être prononcées", précise le texte, formulé par un comité de réflexion de la Fifa contre le racisme.

"Pour une récidive ou une infraction grave, la déduction de points, l'exclusion d'une compétition ou la relégation devraient être prononcées", ajoute cette résolution."En outre, toute personne (joueur, officiel, arbitre, etc.) commettant pareille infraction doit se voir infliger une suspension d'au moins cinq matches assortie d'une interdiction de stade", conclut le volet sanctions de la résolution.

Cris de singe

Le racisme dans les stades a souvent fait la Une des journaux cette année. Le club de Tottenham a ainsi été victime de deux dérapages racistes cette saison. Le club londonien, qui compte un grand nombre de supporters issus de la communauté juive, et dont le propriétaire est juif lui-même, a d'abord dû faire face à l'agression de supporters en novembre dans un pub de Rome, puis aux cris de singe en mars à Milan à l'encontre d'un de ses joueurs, le Togolais Emmanuel Adebayor.

Autre exemple, Kevin-Prince Boateng, le milieu germano-ghanéen de l'AC Milan, avait quitté le terrain lors d'un match amical en janvier, exaspéré par les mêmes cris de singe. "Je pense qu'ils m'ont insulté parce que je n'ai pas la peau blanche, ça arrivait aussi en Allemagne. Pour moi, il s'agit évidemment de racisme", avait-il alors témoigné devant la justice italienne.

Face à ces actes répétés, le président de la Fifa, Sepp Blatter, avait pressé le Congrès d’envoyer un signal fort contre le racisme. C’est désormais chose faite.

Avec dépêches