
Aujourd’hui sur le net, des activistes yéménites dénoncent les lois tribales en vigueur dans le pays. L’accès gratuit à la pilule du lendemain suscite un vif débat sur la Toile en Équateur. Et un clip musical revient sur toutes les vidéos qui ont créé le buzz sur YouTube depuis sa création ;
La loi tribale dénoncée au Yémen
Les appels au respect de l’Etat de droit se multiplient au Yémen depuis la mort de Khalid Al-Khatib et Hassan Aman, le 15 mai dernier à Sanaa. Selon les médias locaux, ces deux jeunes d’une vingtaine d’années auraient été abattus alors qu’ils tentaient de dépasser le convoi de mariage du cheikh Ali Al-Awadhi. Un geste qui aurait été interprété comme un manque de respect par les hommes de cet influent chef tribal engagé en politique.
D’après la blogueuse Noon Arabia du site Global Voices, les meurtriers n’ont toujours pas été inquiétés malgré la présence de la police qui avait été déployée ce jour-là pour protéger la cérémonie. Indignés, de nombreux internautes yéménites accusent donc les forces de l’ordre d’avoir fermé les yeux sur ce double homicide et se mobilisent pour réclamer justice.
Ainsi, comme en témoignent ces photos relayées sur Facebook, des centaines de personnes ont défilé jeudi dernier à Sanaa pour demander au président Mansour Hadi d’intervenir dans cette affaire et exiger l’application de la loi pour mettre fin à cette impunité. Une manifestation qui, d’après les organisateurs, aura lieu chaque jeudi jusqu’à ce que les meurtriers soient interpellés.
Dans le même temps, plusieurs activistes des droits de l’homme ont dénoncé l’ensemble des règles et des coutumes tribales qui constituent, selon eux, un frein à l’instauration d’un véritable Etat de droit plus d’un an après la fin de la Révolution dans le pays.
Vif débat autour de la contraception en Équateur
La décision récente des autorités équatoriennes de donner accès gratuitement à la pilule du lendemain aux jeunes femmes du pays suscite un vif débat sur la Toile locale. La mesure, officiellement adoptée pour lutter contre le fléau des grossesses précoces, est en effet largement décriée par une partie de la population qui estime qu’il s’agit d’une grave atteinte aux valeurs traditionnelles qui mettrait en péril la famille en tant qu’institution.
Ainsi sur les réseaux sociaux, de nombreux citoyens appellent le gouvernement équatorien à faire machine arrière sur cette question mais aussi, plus généralement, à défendre les valeurs familiales en s’opposant à l’avortement ou encore au mariage homosexuel. Des internautes qui font pour cela usage des mots-clés #14milliones pour signifier aux autorités locales que ce sont bien les 14 millions de citoyens du pays qui sont mobilisés et prêts à se battre pour la famille.
Les détracteurs de la mesure ont également recours à tous les outils à leur disposition sur le web pour faire passer leur message au plus grand nombre et diffusent notamment des vidéos comme celle-ci appelant les Equatoriens à manifester contre une décision assimilée à une attaque contre le modèle familial traditionnel.
Un appel à manifester qui semble d’ailleurs avoir reçu un large écho ces dernières semaines comme l’illustrent les images des rassemblements massifs organisés récemment dans plusieurs villes du pays à commencer par la capitale Quito.
Mais s’ils sont nombreux à dénoncer en ligne des attaques contre la famille et les valeurs traditionnelles, certains tiennent malgré tout à défendre la décision du gouvernement et à vanter son modernisme. Des utilisateurs des réseaux sociaux qui rappellent que malgré ce qu’affirment leurs adversaires, la population équatorienne est loin d’avoir une seule et même opinion sur cette question.
Tendance du jour sur les réseaux sociaux
#FBrape est le mot-clef qu’utilisent actuellement des activistes féministes sur les réseaux sociaux pour dénoncer les contenus faisant l’apologie du viol ou des violences faites aux femmes qui pullulent sur Facebook. Une campagne qui appelle donc le célèbre site communautaire à sévir pour supprimer ces pages, et qui fait également pression sur les annonceurs dont les publicités apparaissent à côté de ces textes, images et autres vidéos que beaucoup d’internautes trouvent insoutenables. Une pétition en ligne a également été créée en ce sens et a réuni plus de 200 000 signatures jusqu’à présent.
Les internautes votent pour la prochaine destination de voyageurs
Effectuer un périple à travers les Etats-Unis en faisant voter les internautes pour choisir leur prochaine destination : c’est l’idée amusante qu’ont eue John Ellis and Laura Preston, deux jeunes new-yorkais, qui ont lancé pour cela un site baptisé « The Democratic Travelers » sur lequel les utilisateurs du web peuvent leur faire des propositions d’endroits à visiter dans le pays. Des propositions pour lesquelles les internautes sont ensuite invités à voter puis en fonction des résultats, le couple de voyageurs découvre sa nouvelle destination. Un projet plutôt original dont l’évolution est à suivre sur les réseaux sociaux.
Vidéo du jour
Rendre hommage en chanson à toutes les vidéos qui ont créé le buzz sur YouTube au cours des 8 années d’existence du site de partage : c’est l’excellente idée qu’a eue Dane Boe qui a ainsi récemment mis en ligne ce clip dans lequel il propose une reprise revisitée du morceau de Billy Joel « We didn’t start the fire ». Une initiative particulièrement rythmée à consommer sans modération.