Les membres du G20 se retrouvent à Londres mercredi avec la lourde tâche de résoudre la crise financière. Ce sommet sera également l'occasion pour le président américain Barack Obama de faire son grand début sur la scène internationale.
Les chefs d’État mondiaux se retrouvent à Londres pour une édition du G20 très attendue, avec pour principal objectif de trouver des moyens de relancer l’économie mondiale, engluée dans la crise financière. La capitale britannique a renforcé son dispositif de sécurité et les autorités s’attendent à plusieurs manifestations qui doivent converger vers la Banque d’Angleterre.
" Il y a de la colère ici envers les gros bonus des patrons. Le sommet a été rebaptisé ‘Poisson d’avril financier’ et on s’attend à des manifestations", expliquait mercredi matin Bénédicte Paviot, correspondante de FRANCE 24 à Londres.
Les salariés de la City, le quartier financier de la ville, ont d’ailleurs été invités à rester chez eux ou à s’habiller de façon moins formelle pour ne pas attirer l’attention des manifestants.
Première réunion internationale pour Obama
Le président américain Barack Obama, arrivé sur place mardi soir, se prépare, lui, à rencontrer les autres dirigeants, à la veille du sommet. Il doit notamment rencontrer le président russe Dmitri Medvedev et son homologue chinois Hu Jintao.
Après deux mois passés à la Maison Blanche, ce sommet du G20 constitue la première réunion internationale du président américain. En tant que représentant du pays à l’origine de la crise économique actuelle, il est particulièrement pressé d’apporter des solutions.
Néanmoins, des divergences existent déjà entre certains dirigeants sur les façons de résoudre la crise, et pourraient empêcher une prise de position commune lors du G20.
Mardi, le président français Nicolas Sarkozy a fait monter la pression en annonçant qu’il était prêt à quitter le sommet s’il ne produisait pas de solutions concrètes.
France et Allemagne se montrent sceptiques
Lors d’un passage à la radio mercredi, il a réitéré son désaccord sur le projet de déclaration du sommet. "En l'état actuel, ces projets de texte ne conviennent ni à l'Allemagne ni à la France", a-t-il déclaré sur Europe 1.
A lors que les États-Unis notamment prônent le renforcement des plans de relance, les dirigeants européens, menés par la France et l’Allemagne, se montrent sceptiques face à des dépenses supplémentaires et insistent sur la mise en place de mesures de régulation financière plus sévères afin d’éviter de nouveaux excès.
Dans un entretien publié mercredi dans le "Financial Times", le Premier ministre japonais Taro Aso cite l’expérience de son pays en matière de résolution de crise financière et balaie les mises en garde de l’Allemagne sur des dépenses excessives.