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La levée de l'embargo sur les armes pour les rebelles syriens a été décidée, ce mardi, par l'Union européenne. Mais dans l'attente d'une éventuelle conférence de paix "Genève 2", aucun pays ne livrera d'armes dans les prochaines semaines.

Les ministres européens des Affaires étrangères, réunis lundi soir à Bruxelles, ont décidé de lever l'embargo sur les armes pour les rebelles syriens et le maintien de toutes les autres sanctions votées depuis l'été 2011.

"L'UE a décidé de mettre fin à l'embargo sur les armes pour l'opposition syrienne et de maintenir les autres sanctions contre le régime syrien" prises il y a deux ans, a annoncé le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, en milieu de nuit, à l'issue d'une réunion marathon.

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"Les divisions étaient profondes entre les 27 états membres"
Levée de l'embargo européen sur les armes pour les rebelles syriens

Cependant, rien ne devrait changer dans les deux prochains mois, aucun des 27 pays membres n'ayant l'intention d'envoyer des armes, de peur de mettre en danger l'initiative de paix russo-américaine.

"C'est une levée théorique de l'embargo. Concrètement, il n'y aura pas de décision de livraison avant au minimum le 1er août", a de son côté indiqué un haut responsable français ayant requis l'anonymat.

Des échantillons d'armes chimiques présumées analysés à Paris

La France va analyser les échantillons de potentielles armes chimiques rapportés de Syrie par des journalistes du quotidien "Le Monde", a annoncé ce mardi un haut responsable français sous couvert d'anonymat.

Il a ajouté que le gouvernement français avait par ailleurs, comme les États-Unis et le Royaume-Uni, analysé ses propres échantillons et conclu à des "indices mais pas de preuve formelle de l'utilisation de gaz de combats" en Syrie.

Aucune arme ne devrait ainsi être livrée d'ici au 1er août, date avant laquelle les ministres ont prévu de "réexaminer" leur position. Ce délai devrait leur permettre de dresser un premier bilan de la conférence internationale "Genève 2" prévue en juin à l'initiative des États-Unis et de la Russie.

La conférence de paix "Genève 2" au cœur de discussions américanos-russes

"Nous avons discuté des moyens de procéder (...) pour que cette conférence ait lieu. ce n'est pas une tâche facile, ce n'est vraiment pas une mince affaire", a déclaré lundi le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, à l'issue d'un entretien à Paris avec son homologue américain John Kerry.

Cette sixième rencontre entre les deux hommes depuis la prise de fonction de John Kerry en février avait pour objectif de fixer une date pour cette conférence de paix  mais aussi de déterminer la liste des participants du côté syrien.

Reste que si Damas a donné son "accord de principe" pour participer à "Genève 2", l'opposition syrienne, réunie depuis jeudi à Istanbul, apparaît profondément divisée et

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"Chaque jour nous perdons des vies, on ne peut plus attendre"
Levée de l'embargo européen sur les armes pour les rebelles syriens

ne s'est pas encore prononcée sur sa présence.

La conférence de paix pourrait également être "élargie pour inclure tous les acteurs clefs" dans la région. Moscou souhaite de longue date que l'Iran, soutien du régime de Damas, participe aux négociations, ce que les Occidentaux refusent.

En juin 2012, la première conférence de Genève avait rassemblé les chefs de la diplomatie des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (États-Unis, Chine, Russie, France et Grande-Bretagne), des représentants de l'Irak, du Koweït, du Qatar, de la Turquie, et des responsables de l'ONU et de l'Union européenne.

Sur le terrain, les combats font toujours rage entre les rebelles syriens et les forces de Bachar el-Assad, notamment autour de la ville stratégique de Qousseir, dans le centre du pays.

Les insurgés défendent bec et ongle cette ville et ses environs, zone stratégique aussi bien pour les rebelles que pour le régime car elle se trouve sur le principal axe vers le Liban et sur la route reliant Damas au littoral, base arrière du régime.

Avec dépêches