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Peu après avoir tué un soldat britannique dans la rue, l'un des deux auteurs de l'attaque sanglante de Londres s'est confié à un passant qui filmait la scène avec son téléphone portable. Ce dernier affirme ne pas s'être senti en danger.

La vidéo tourne en boucle sur les chaînes de télévision et sur Internet. Celle d'un homme noir qui s'exprime en regardant la caméra, un hachoir et un couteau de cuisine maculés de sang dans les mains. Il vient de tuer sauvagement à l’arme blanche Lee Rigby, un soldat britannique de 25 ans, mercredi 22 mai, à Woolwich, un quartier du sud-est de Londres.

Deux arrestations supplémentaires dans le cadre de l'enquête

La police britanique a annoncé, jeudi soir, que deux autres personnes avaient été arrêtées dans le cadre de l'enquête sur l'attaque mortelle contre un soldat britannique.

Il s'agit d'une femme et d'un homme, tous deux âgés de 29 ans, soupçonnés d'être impliqués dans le complot qui a conduit à l'assassinat du militaire dans une rue de Woolwich, dans l'est de Londres.

Des perquisitions ont également eut lieu à cinq adresses de la capitale britannique, ainsi qu'une sixième dans la ville de Lincoln.

"Nous devons les combattre comme ils nous combattent. Œil pour œil, dent pour dent", lance-t-il en citant la loi du Talion. "Nous jurons par Allah le tout puissant que nous n'arrêterons jamais de vous combattre", ajoute le jeune homme, habillé d'un jean et d'un blouson et coiffé d'un bonnet. Visiblement agité, il ajoute : "Je demande pardon aux femmes qui ont assisté à cela, mais dans nos pays nos femmes doivent assister à de pareilles choses. (...) Votre peuple ne sera jamais en sécurité. Chassez votre gouvernement. Il ne se soucie pas de vous."

Celui qui a filmé cette sanglante vidéo a expliqué qu'il ne se sentait pas en danger alors que l'agresseur était face à lui, ses armes maculées de sang. "Après avoir vu que je filmais, il est venu droit vers moi. Il m’a dit : 'Non, non, non – c’est bon, je veux juste te parler'", explique sous couvert d’anonymat l’auteur de la vidéo diffusée par la chaîne de télévision britannique ITV. "Il prenait du temps pour me parler, devant la caméra. Puis il est retourné tout droit vers le corps. Et je crois que deux minutes plus tard, la police est arrivée sur les lieux", ajoute-t-il.

L’homme explique que l’agresseur "aurait pu s’échapper" mais semblait vouloir "expliquer son geste". "Il savait que si on le filmait, la vidéo allait peut-être être donnée aux journaux ou être mise sur YouTube et que le message allait être transmis."

D’après plusieurs témoins cités par divers médias, les deux hommes ont encouragé les passants à filmer la scène alors qu'ils s'acharnaient sur le corps du soldat - qui avait été renversé par une voiture quelques minutes plus tôt. Après avoir crié "Allah Akbar", ils auraient tenté de décapiter la victime.

L'auteur de la vidéo "ne se sentait pas menacé" (en anglais)

Les deux agresseurs, blessés par balles par les policiers, ont été hospitalisés. Selon Sky News, l'un des deux hommes serait un Londonien de 28 ans d'origine nigériane. La chaîne britannique affirme qu'il se nomme Michael Adebolajo.