Le parquet antidopage du Comité olympique italien (Coni), qui affirme avoir les preuves de l'implication du cycliste espagnol Alejandro Valverde dans le scandale Puerto, requiert deux ans de suspension à son encontre.
AFP - Le procureur antidopage du Comité olympique italien (Coni), Ettore Torri, a requis mercredi le renvoi devant le tribunal de cette organisation du cycliste espagnol Alejandro Valverde, réclamant deux ans de suspension, indique le site internet du Coni.
"Le parquet antidopage du Coni a demandé le renvoi de l'athlète Alejandro Valverde Belmonte devant le tribunal national antidopage du Coni pour violation du code de l'Agence mondiale antidopage (AMA) (...) avec une requête de suspension de deux ans", indique le communiqué.
Le Coni reproche à Valverde la violation de l'article 2.2 du code de l'AMA sur l'utilisation de substances interdites.
Le parquet antidopage du Coni affirme depuis plusieurs semaines avoir des preuves de l'implication du cycliste espagnol dans le scandale de dopage Puerto qui a éclaboussé en 2006 une cinquantaine de coureurs cyclistes et responsables, dont une trentaine d'Espagnols.
Vainqueur l'an passé de sa deuxième Liège-Bastogne-Liège ainsi que d'une dizaine de courses, Valverde, 28 ans, est l'un des chefs de file du cyclisme espagnol.
Une "poche de sang numéro 18", qui contiendrait de l'EPO, avait été recueillie à Madrid dans le cadre de la vaste affaire de dopage sanguin Puerto - qui empoisonne depuis mai 2006 le milieu cycliste - et qui était supposée incriminer Valverde.
Le Coni a vraisemblablement comparé l'ADN de ce sang avec un échantillon de celui du coureur espagnol recueilli l'année dernière lors d'une incursion du Tour de France en territoire italien.
"Nous pouvons dire avec certitude que le sang dans la poche numéro 18 est celui de Valverde", avait déclaré à la mi-février M. Torri, après avoir entendu le coureur pendant moins d'une heure.
"Je ne suis pas et je n'ai jamais été impliqué dans une affaire contraire à la réglementation antidopage", avait réagi le coureur de la Caisse d'Epargne sur son site internet, se déclarant convaincu que "tous les doutes seront levés" pour prouver son innocence.