Ariel Castro, l’auteur présumé de l’enlèvement et du viol de trois américaines à Cleveland, plaidera non coupable lors de son procès. Si la décision paraît surprenante, son avocat affirme détenir "toutes les preuves" nécessaires.
Contre toute attente, Ariel Castro plaidera non coupable lors de son procès. Le quinquagénaire a fait savoir mercredi, par la voix de son avocat, Me Jaye Schlachet, qu’il récusait toutes les accusations qui pèsent contre lui. Inculpé pour l’enlèvement, la séquestration et le viol pendant une décennie de trois jeunes Américaines retenues dans son domicile de Cleveland dans l’Ohio, le bourreau pourrait être condamné à la peine capitale, ce que le procureur américain Timothy McGinty a annoncé vouloir requérir.
Plutôt avare en explications, Me Jaye Schlachet s’est contenté d’affirmer que "toutes les preuves" seraient apportées au moment voulu, "lors de la procédure judiciaire". Il s’est toutefois attaché à humaniser son client en le présentant comme un père aimant, "soucieux" du devenir de sa fille de six ans, Jocelyn, née en captivité après le viol présumé de l’une des séquestrées, Amanda Berry. L’avocat a également ajouté que son client ne méritait pas d’être "diabolisé de la sorte par les médias" affirmant qu’Ariel Castro n’était "pas un monstre".
Surveillance anti-suicide
"Un monstre", c’est justement le qualificatif utilisé, lundi, par le propre frère d’Ariel Castro, Onil, 50 ans, sur l’antenne de CNN : "Ce monstre est comme mort à mes yeux. J’espère qu’il pourrira en prison", a-t-il asséné. Soupçonnés un temps de complicité, Onil et Pedro, les deux frères cadets d’Ariel Castro, ont été lavés de toute accusation.
Ariel Castro a été arrêté peu après qu’Amanda Berry est parvenue à prendre la fuite de la maison de son ravisseur située au 2207 Seymour Avenue où elle était retenue en compagnie de Gina DeJesus et Michelle Knight. Toutes trois avaient été enlevées entre 2002 et 2004.
Afin d’éviter qu’il tente de mettre fin à ses jours, Ariel Castro a été placé sous surveillance médicale anti-suicide dans la prison du comté où il restera durant son procès. Dans une lettre datant de 2004 retrouvée chez lui par la police, Ariel Castro affirmait être un "prédateur sexuel" et exprimait le désir d’attenter à sa propre vie.
Avec dépêches