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Bahreïn : Ali Abdulemam, un blogueur en exil

Aujourd’hui sur le Net, un blogueur bahreïni fuit son pays pour se réfugier au Royaume-Uni. Le site de la Maison Blanche est assailli de pétitions chinoises. Et un webzine marocain lance une campagne contre l’homophobie dans le monde arabe.

Bahreïn : Ali Abdulemam, un blogueur en exil

Cela faisait plus de deux ans qu’il n’avait donné aucune nouvelle. Le blogueur bahreïni Ali Abdulemam vient enfin de sortir du silence après s’être réfugié le mois dernier au Royaume-Uni. Ce militant des droits de l’homme vivait caché depuis la répression de la révolte populaire qui avait été lancée en 2011 à Bahreïn dans le sillage du printemps arabe. Accusé d’avoir voulu renverser le régime, il avait été jugé par contumace et condamné à 15 ans de prison.

Sur le site du magazine américain the Atlantic, un responsable de l’ONG Human Rights Foundation raconte comment le dissident a pu quitter clandestinement le Bahreïn. Ali Abdulemam a ainsi d’abord rejoint l’Arabie Saoudite dissimulé dans une voiture, avant de se rendre au Koweït où des pêcheurs l’ont ensuite introduit en Irak. Et c’est de là qu’il a pris l’avion pour Londres, où il vient d’obtenir l’asile politique, en attendant que sa femme et ses enfants puissent venir le rejoindre.

Considéré comme l’un des pionniers de la blogosphère bahreïnie, Ali Abdulemam avait fondé à la fin des années 90 le forum de discussion pro-démocratique « Bahrain Online ». Depuis, il n’a cessé d’appeler à des réformes politiques dans cette monarchie, où la dynastie sunnite au pouvoir est de plus en plus contestée par la majorité chiite du pays.

Un engagement que cet activiste compte bien poursuivre bien qu’il ait été contraint à l’exil. Dans cette vidéo mise en ligne samedi dernier, il réaffirme ainsi sa détermination à militer pour la liberté d’expression à Bahreïn.


Des pétitions chinoises sur le site de la Maison Blanche

Inauguré en 2011, la plateforme « We, the People » permet à quiconque de lancer une pétition adressée à la Maison Blanche. Un outil qui n’est visiblement pas réservé aux Américains puisque les initiatives lancées par des internautes chinois s’y sont multipliées ces derniers jours.

La Chine dispose pourtant de son propre système de pétitions. Hérité de l’époque impériale, il est censé permettre aux citoyens de contester une injustice auprès des autorités centrales. Mais peu de plaintes aboutissent et les pétitionnaires sont souvent brutalisés, ou envoyés en prison.

Avec le site de la Maison Blanche, les internautes chinois semblent donc avoir trouvé un nouveau moyen d’exprimer leurs doléances. Ainsi, face au refus de la police de rouvrir l’enquête sur l’empoisonnement d’une étudiante pékinoise il y a près de 20 ans, une pétition a récemment été lancée pour appeler Washington à expulser la principale suspecte dans cette affaire, qui vivrait aujourd’hui aux Etats-Unis. Un texte qui a recueilli près de 150 000 signatures.

Et alors que les habitants de Kunming manifestaient, la semaine dernière, contre l’implantation d’une usine pétrochimique polluante dans cette ville du sud-ouest du pays, des militants ont également exigé du gouvernement américain qu’il fasse pression sur les autorités chinoises pour qu’elles abandonnent ce projet.

Mais à l’instar de leurs homologues américains, les internautes chinois n’hésitent pas à utiliser cet espace de liberté pour lancer des pétitions loufoques et farfelues. Celle-ci, par exemple, milite ainsi pour que le tofu ait un goût sucré…

La tendance du jour sur les réseaux sociaux

« L’amour pour tous », c’est le nom d’une campagne lancée sur les réseaux sociaux par le webzine marocain Aswat. Une initiative qui invite les internautes du monde arabe à se prendre en photo avec une pancarte pour dénoncer l’homophobie dans leurs pays respectifs. De l’Algérie au Yémen, en passant par la Tunisie, des dizaines de personnes ont déjà participé. Et signe que l’homosexualité reste un tabou dans leur pays, la plupart d’entre eux ont préféré contribuer de manière anonyme à cette campagne lancée en préparation de la journée mondiale contre l’homophobie, qui aura lieu vendredi prochain.

GeoGuessr, un jeu de géographie basé sur Google Street View

GeoGuessr est un jeu en ligne qui devrait plaire à tous les amateurs de voyages. Par l’intermédiaire de Google Street View, le site vous emmène virtuellement dans un lieu choisi au hasard. A vous ensuite de deviner de quel endroit il s’agit en plaçant un repère sur une carte du monde. Et plus vous vous rapprochez de la bonne réponse, plus votre score augmente. Une manière de réviser sa géographie tout en s’amusant.

La vidéo du jour

Cet homme en plein exercice ignore totalement qu’il est filmé… Mais le voyant utiliser le tapis roulant de façon peu conventionnelle et dompter la machine avec une facilité déconcertante, David Wilson, un habitué de la salle de sport, n’a pas résisté à la tentation d’immortaliser sa performance, de la mettre en musique et de la poster sur Youtube