
Le chef de l'État français Nicolas Sarkozy pourrait claquer la porte du sommet du G20, si les résultats escomptés ne sont pas au rendez-vous. Les dirigeants européens semblent toutefois s'accorder sur l'éradication des paradis fiscaux.
AFP - Le président Nicolas Sarkozy est "déterminé" à "quitter" le sommet du G20 jeudi à Londres s'il n'est pas satisfait des résultats, a affirmé mardi la ministre française de l'Economie Christine Lagarde sur la BBC.
"Le président Sarkozy a été très clair sur ce plan, il dit +si les résultats escomptés ne sont pas là, je ne signerai pas le communiqué+", a déclaré Mme Lagarde, qui s'exprimait en anglais.
"Cela signifie quitter (le sommet), je crois qu'il est très déterminé", a-t-elle ajouté lors de l'émission télévisée HardTalk.
Lors d'un déplacement dans la Vienne mardi matin, M. Sarkozy a accentué la pression sur ses partenaires du G20 en affirmant que la crise économique et financière était "trop grave pour que l'on se permette un sommet pour rien".
"Il faut qu'on obtienne des résultats, il n'y a pas de choix. La crise est trop grave pour qu'on se permette de faire un sommet pour rien", a déclaré M. Sarkozy à la presse.
Les propos de Mme Lagarde semblent ainsi confirmer les informations du quotidien conservateur Le Figaro, selon lequel le président français serait prêt à un "clash" jeudi au sommet de Londres, si les progrès ne correspondaient pas à ses attentes.
"Si ça n'avance pas à Londres, ce sera la chaise vide! Je me lèverai et je partirai", a affirmé le président français, il y a quelques jours, cité mardi par le journal.
Mme Lagarde a souligné cependant que les leaders du G20 étaient sur la même ligne sur plusieurs questions importantes.
"Je suis absolument déterminée, et le président Sarkozy l'a dit haut et fort, à ce que nos arrivions à éradiquer les paradis fiscaux", a-t-elle souligné.
"Je sais que la chancelière Merkel est tout a fait sur la même ligne, je sais que Gordon Brown a dit que les anciens paradis fiscaux n'avaient plus rien à voir avec ce nouveau monde", a indiqué la ministre française, soulignant qu'il fallait "des résultats là dessus et être très unis et forts" au sommet du G20.