À la suite d'un accord passé avec le gouvernement, les hommes armés qui encerclaient les ministères des Affaires étrangères et de la Justice depuis deux semaines ont levé le siège des deux bâtiments, a-t-on appris ce dimanche.
Les hommes armés présents depuis près de deux semaines devant les ministères des Affaires étrangères et de la Justice dans la capitale libyenne ont levé le siège.
Les miliciens "ont remis les deux ministères à un comité formé par le gouvernement et le Congrès général national (CGN) puis ont quitté les lieux", a déclaré le ministre de Justice, Salah al-Marghani. "Les institutions de l'État ne doivent pas être touchées. J'espère qu'on a bien appris la leçon", a-t-il ajouté.
Mercredi 8 mai déjà, les miliciens avaient retiré leurs véhicules armés des abords des ministères des Affaires étrangères et de la Justice, tout en poursuivant le siège des deux bâtiments.
Complaisance envers les ex-kadhafistes
Ils réclamaient initialement une loi bannissant de la vie politique les anciens responsables et collaborateurs du régime de Mouammar Kadhafi. Mais après l'adoption de cette loi controversée par le CGN, la plus haute autorité du pays, ils ont annoncé qu'ils voulaient aussi le départ du chef du gouvernement, Ali Zeidan, accusé de complaisance envers les anciens kadhafistes.
"Nous sommes parvenus à un accord avec le CGN et le gouvernement pour lever le siège des deux ministères", a confirmé à l'AFP Adel al-Gharyani, porte-parole des protestataires. Selon lui ,"les bâtiments ont été remis aux autorités (...) et ce sont des unités relevant du ministère de l'Intérieur qui ont pris en charge la protection des bâtiments".
"L'accord porte sur la création d'une commission mixte regroupant les protestataires et des responsables du ministères pour assurer le suivi de la mise en œuvre de la loi de l'exclusion politique sous la supervision du CGN, a-t-il détaillé. En vertu de cet accord, le ministère empêchera les personnes tombant sous le couperet de cette loi d'accéder au ministère."
Avec dépêches