Le procès de l'ancien président égyptien, Hosni Moubarak, a été ajourné ce samedi et reporté au 8 juin. Il devait être jugé pour complicité dans le meurtre de centaines de manifestants et pour corruption.
Le procès en appel de l'ancien président égyptien Hosni Moubarak a été ajourné samedi au 8 juin, a annoncé le président du tribunal où l'ex-raïs devra de nouveau répondre de la répression du soulèvement qui a mis fin à son régime en février 2011.
Hosni Moubarak, âgé de 85 ans, avait été conduit dans la matinée sur une civière au tribunal, installé dans une école de police de la banlieue du Caire. Vêtu de l'uniforme blanc des détenus, portant des lunettes de soleil, il avait pris place dans le box des accusés aux côtés de ses fils Alaa et Gamal, jugés pour corruption.
La Cour de cassation égyptienne a jugé recevable en janvier l'appel de l'ancien président et de son ministre de l'Intérieur Habib al Adli, tous deux condamnés à la réclusion à perpétuité en juin 2012 pour leur implication dans la répression de la "révolution du Nil".
En première instance, Hosni Moubarak, Habib al Adli et quatre de ses adjoints ont été reconnus coupables de complicité dans la mort de plus de 800 manifestants au cours des 18 jours de l'insurrection.
Le procès en appel, initialement programmé à la mi-avril, avait déjà été ajourné une première fois dès son ouverture lorsque le président du tribunal, Moustafa Hassan Abdallah, s'était dessaisi de l'affaire.
Samedi matin, au début de l'audience, l'ancien raïs a répondu "présent" lorsque le président du tribunal, Ahmed al Rachidi, a lu son nom dans la liste des accusés.
Prié de répondre aux accusations portées dans l'acte d'inculpation, il a secoué le bras en signe de dénégation.
Le juge Rachidi a rappelé à l'ordre des avocats de la partie civile qui scandaient des slogans contre l'ancien président.
L'audience était retransmise en direct à la télévision.
Hosni Moubarak est actuellement détenu à la prison de Tora, dans la banlieue du Caire.
Le 20 avril, un tribunal avait ordonné sa libération mais l'ancien chef de l'Etat reste en détention en raison d'autres poursuites pour corruption.
Reuters