Après avoir pris pour cible de nombreux médias dont France 24, l'Armée électronique syrienne a piraté, lundi, le compte Twitter de "The Onion". Cette publication satirique américaine a répondu à cette attaque avec l'humour qui la caractérise.
L’Armée électronique syrienne n’en finit plus de faire parler d’elle sur Internet. Après avoir piraté les comptes Twitter de la chaîne en arabe et du site participatif les Observateurs de France 24 ainsi que ceux d’Associated Press ou encore de l’AFP, l'organisation s’est attaquée au site de "The Onion".
Ces pirates informatiques, qui soutiennent le régime de Bachar al-Assad, ont pris, lundi 6 mai, le contrôle du compte Twitter du journal satirique américain en y publiant des commentaires et des photos. "L’ONU retire son affirmation selon laquelle des armes chimiques ont été utilisées en Syrie : les résultats d’analyses ont confirmé qu’il s’agissait de l’odeur corporelle des djihadistes", ont-ils ainsi écrit dans un tweet.
Dans un courriel envoyé au "New York Times", un membre du groupe a justifié ce piratage en affirmant qu’il s’agissait d’une réponse à un billet parodique de "The Onion" supposément écrit par le président Bachar al-Assad et intitulé : "Au cours des deux dernières années, vous m’avez autorisé à tuer 70 000 personnes".
"Ils ont récemment publié un article qui attaque la Syrie. Cela heurte la sensibilité de nombreux Syriens qui comptent sur eux pour dire la vérité avec humour", a expliqué ce hacker au quotidien américain.
La réponse de "The Onion"
Le site de la publication américaine a réagi à cette attaque avec l’humour qui la caractérise. Même s’ils ont effacé les messages de l’Armée électronique syrienne, les rédacteurs de "The Onion" ont fait partager leurs déboires à leurs Internautes.
"Après l’incident du jour dans lequel l’Armée électronique syrienne a pénétré dans le compte Twitter de 'The Onion', des sources bien placées ont confirmé que le mot de passe du compte avait été changé en OnionMan77 pour empêcher de futures attaques", ont-ils annoncé en plaisantant sur leur site.
Mais dans un autre article, ils ont ajouté sur un ton moins courtois que les pirates informatiques syriens voulaient juste s’amuser un peu avant d’être tués par les forces rebelles.
"Nous n’avons plus beaucoup de temps, nous nous sommes donc dits qu’il fallait en profiter avant de se faire exploser par des rockets, décapiter, frapper à mort ou pendre durant des exécutions publiques", peut-on lire sur le site dans une fausse dépêche en provenance de Damas.