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La coalition sortante remporte les législatives en Malaisie

Le Barisan Nasional, parti au pouvoir depuis l'indépendance de la Malaisie en 1957, a gagné dimanche les élections législatives en remportant 133 sièges du Parlement sur 222. Le taux de participation a atteint les 80 % lors de ce scrutin, un record.

Au pouvoir depuis plus d'un demi-siècle en Malaisie, le parti Barisan Nasional (BN, Front national), emmené par le Premier ministre sortant Najib Razak, a gagné dimanche les élections législatives en remportant 133 des 222 sièges au Parlement, selon des résultats officiels publiés par la Commission électorale.

Le Barisan Nasional a remporté une série de sièges dans son fief de l'État de Sarawak, dans l'île de Bornéo, ce qui lui assure une majorité au Parlement, mais enregistre toutefois son plus mauvais score depuis 56 ans. Selon pluseiurs sources proches du pouvoir, ce recul pourrait contraindre Najib Razak à démissionner avant la fin de l'année.

L'opposition remporte, elle, 88 sièges et conserve l'État de Penang, économiquement important. Elle conserverait également l'État industriel de Selangor que le Premier ministre sortant s'était promis de lui rependre.

D'après la commission, le taux de participation lors du scrutin s'est établi à 80 % des inscrits, un record pour le pays.

L’opposition dénonce des fraudes

Les résultats ont été immédiatement contestés par le chef de file du Pakatan Rayak (PR, Pacte populaire), Anwar Ibrahim, sorte de "Nelson Mandela local" qui briguait le gouvernement depuis une quinzaine d’années. "Ces élections sont entachées de fraude et la Commission électorale a failli", a-t-il déclaré à la presse. "Vingt à trente sièges ont été perdus avec des majorités très faibles. Nous envisageons tout recours judiciaire possible", a-t-il ajouté.

Pendant la campagne, le chef de l'opposition avait averti à de multiples reprises qu'il ne se laisserait pas "voler la victoire", accusant le parti au pouvoir de fraudes électorales. Il avait notamment dénoncé pendant la campagne la présence de dizaines de milliers d'électeurs "douteux". Selon de nombreux témoins, l'encre, prétendument indélébile dont on marque les doigts des votants pour éviter les fraudes, s'effaçait en fait très facilement, ce qui aurait permis à des électeurs de voter plusieurs fois.

Le Premier ministre sortant a quant à lui appelé l'opposition à "accepter le résultat" des élections "dans l'intérêt national".

Avec dépêches