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Les raids israéliens en Syrie, "une menace pour la stabilité de la région"

L’Égypte et la Ligue arabe condamnent les frappes israéliennes menées contre la Syrie. L'organisation panarabe appelle même l'ONU à "agir immédiatement". Damas estime pour sa part que ces raids "ouvrent la porte à toutes les possibilités".

Réagissant aux raids de l'État hébreu en Syrie destinés, selon un officiel israélien sous couvert d’anonymat, à empêcher un transfert d'armes au Hezbollah libanais, l'Égypte et la Ligue arabe ont vivement dénoncé dimanche 5 mai des "agressions". Ces raids sont "une agression flagrante et une violation dangereuse de la souveraineté d'un État arabe", a dit Nabil al-Arabi, le secrétaire général de la Ligue arabe, en exhortant par ailleurs le Conseil de sécurité de l'ONU à "agir immédiatement pour stopper les agressions israéliennes contre la Syrie".

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"Bien que l'Égypte s'oppose vigoureusement à l'effusion de sang en Syrie et à l'usage des armes par l'armée syrienne contre ses enfants [...], elle refuse l'agression contre la Syrie, l'atteinte à sa souveraineté et l'exploitation de sa crise intérieure sous quelque prétexte que ce soit", a pour sa part déclaré la présidence égyptienne dans un communiqué dimanche. Le Caire a ajouté que ces attaques sont "une violation des principes et du droit internationaux et sont de nature à ajouter à la complexité de la situation et à menacer la sécurité et la stabilité de la région".

Surenchère verbale

Reprenant ce dernier argument, le gouvernement syrien a affirmé que ces attaques rendaient la situation régionale plus dangereuse et ouvraient la porte à toutes les options. "La communauté internationale doit savoir que la situation complexe dans la région est devenue plus dangereuse après cette agression", a déclaré le ministre syrien de l'Information Omrane al-Zohbi, qui lisait aux journalistes un communiqué du gouvernement.

"Le gouvernement de la République arabe syrienne confirme que cette agression ouvre largement la porte à toutes les possibilités, en particulier parce qu'elle ne laisse plus aucun doute sur la réalité des connections qui existent entre toutes les composantes menant la guerre contre la Syrie", a-t-il ajouté.

FRANCE 24 avec dépêches