
Les délégués de 72 pays et de 9 organisations internationales, parmi lesquels un émissaire iranien et la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton, doivent débattre mardi à La Haye de la reconstruction de l'Afghanistan.
AFP - Quelque 700 délégués participent mardi à La Haye à une grande conférence internationale sur l'avenir de l'Afghanistan que l'insurrection des talibans fragilise.
Sous les auspices des Nations unies, les délégations de 72 pays et neuf organisations internationales doivent débattre de la reconstruction et du développement en Afghanistan quatre jours après que le président américain Barack Obama eut dévoilé les grands axes de la nouvelle stratégie afghane de Washington.
Leurs travaux seront ouverts par le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-Moon et le président afghan Hamid Karzaï, en présence notamment de la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton et du vice-ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Mehdi Akhoundzadeh, dont le pays participe pour la première fois à ce genre de réunion.
Mme Clinton a indiqué lundi soir, dans l'avion la conduisant à La Haye, avoir "hâte d'entendre" les propositions de Téhéran. Les Etats-Unis espèrent que l'Iran, très affecté par le trafic de stupéfiants produits en Afghanistan, va contribuer au réglement de la question afghane.
Le Pakistan, la Chine, la Russie, autres pays limitrophes de l'Afghanistan, assistent également à la conférence, de même que l'Inde.
La secrétaire d'Etat américaine a par ailleurs annoncé que les Etats-Unis contribueraient à hauteur de 40 millions de dollars à l'organisation des élections prévues en août en Afghanistan.
La conférence "est le signal que le monde n'a pas oublié l'Afghanistan", a affirmé lundi l'envoyé spécial des Etats-Unis en Afghanistan et au Pakistan, Richard Holbrooke, à La Haye, à l'issue d'un entretien avec le ministre néerlandais des Affaires étrangères Maxime Verhagen.
Le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner va évoquer avec Washington l'envoi d'éléments de la force de gendarmerie européenne en Afghanistan, dont le principe a été accepté par l'Italie, l'Espagne et le Portugal.
La Commission européenne a de son côté indiqué lundi être prête à accorder "environ 60 millions d'euros" de plus à l'Afghanistan en 2009 et 2010.
Cette aide s'ajoutera aux 700 millions d'euros déjà prévus pour l'Afghanistan dans le budget européen pour les années 2007-2010, selon la Commission.