logo

L'effondrement d'un immeuble abritant des ateliers de confection, mercredi dernier, à Dacca, a causé la morts de 400 personnes, selon un dernier bilan. Des milliers de personnes ont défilé en ville, à l'occasion du 1er-Mai.

Le bilan de l'effondrement d'un immeuble abritant des ateliers de confection au Bangladesh a dépassé les 400 morts, a annoncé l'armée, ce mercredi, une semaine après l'accident le plus meurtrier de l'histoire industrielle de ce pays défavorisé d'Asie du Sud.

Un général de l'armée a un peu plus tôt déclaré que 149 personnes étaient par ailleurs portées disparues sous les décombres du Rana Plaza.

Un 1er mai agité

Plusieurs milliers de travailleurs brandissant des banderoles et des drapeaux rouges scandaient "Pendez les tueurs, pendez les propriétaires d'ateliers" en défilant dans les rues de la capitale, Dacca. D'autres défilés étaient organisés dans les grandes villes du pays en ce jour férié au Bangladesh.

Selon Kamrul Anam, l'un des dirigeants de la Ligue bangladaise du textile et de l'habillement, les ouvriers sont en colère après ce qu'ils considèrent comme le "meurtre" de leurs collègues. "Nous voulons la punition la plus sévère possible pour les responsables de cette tragédie", a-t-il dit à l'AFP.

La police à Dacca chiffrait à environ 10 000 le nombre de manifestants lors d'un premier comptage mercredi matin.

Le gouvernement au Bangladesh devait répondre aux critiques sur plusieurs fronts, mis en demeure par les sociétés d'habillement européennes ou américaines d'améliorer la sécurité des travailleurs du textile et soupçonné par les familles des victimes d'avoir refusé l'aide de secouristes étrangers.

Dans d'autres pays d'Asie, les syndicats devaient aussi descendre dans la rue, des dizaines de milliers de personnes étant par exemple attendues en Indonésie pour dénoncer les conditions de travail liées à la sous-traitance et les bas salaires.

Avec dépêches

Tags: Bangladesh,