Le plan de sauvetage européen a été adopté de justesse mardi par le Parlement chypriote. En contrepartie d'un prêt de 10 milliards d'euros, Chypre va mettre en place des mesures draconiennes.
Le Parlement chypriote a approuvé mardi 30 avril, à une courte majorité, le plan de sauvetage européen prévoyant un prêt de 10 milliards d'euros en échange de contreparties draconiennes.
L'accord conclu avec les bailleurs de fonds de l'Union européenne (UE), du Fond monétaire international (FMI) et de la Banque centrale européenne (BCE) a été adopté par 29 députés tandis que 27 ont voté contre, selon des images du vote retransmises en direct par la télévision privée Sigma.
Les députés du parti de droite au pouvoir Disy, ceux de son partenaire centriste Diko et le seul élu d'Evroko, un autre parti centriste, ont approuvé le plan. Les élus de l'opposition Akel (communiste) et Edek (social démocrate), un élu Verts et deux indépendants ont voté contre.
"C'est un memorandum qui signifie que les groupes les plus faibles de notre société vont devoir faire des sacrifices douloureux comme le reste de la société. C'est la seule manière car ainsi, nous évitons la faillite et pouvons envisager de stabiliser le navire dans ces eaux turbulentes", a indiqué le président du parti au pouvoir Disy Averoff Neophytou.
Le plan prévoit une contribution de 13 milliards d'euros de Chypre.
Une partie de la contribution chypriote va provenir d'une ponction pouvant aller jusqu'à 60% sur les comptes supérieurs à 100.000 euros dans la principale banque du pays, Bank of Cyprus. La deuxième banque de l'île, la Laïki, sera mise en liquidation.
En vertu du plan de sauvetage, Chypre va devoir également augmenter les impôts, diminuer les effectifs de la fonction publique et privatiser certaines sociétés publiques. L'île a aussi voté une augmentation de l'impôt sur les sociétés de 10% à 12,5%.
AFP