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Un général israélien accuse Damas d'avoir utilisé des armes chimiques

Selon un responsable du renseignement militaire israélien, Damas a utilisé des armes chimiques, probablement du gaz sarin. Des diplomates à l'ONU ont récemment déclaré que les pays occidentaux avaient des "preuves solides" de l'usage de ces armes.

Un responsable du renseignement militaire israélien a accusé mardi 23 avril le régime du président syrien Bachar al-Assad d'"utiliser des armes chimiques" face à la rébellion. "D'après ce que nous avons compris, le régime a utilisé des armes chimiques meurtrières dans un certain nombre d'incidents, probablement du gaz sarin", a dit le général de brigade Itai Brun au cours d'une conférence sur la sécurité à Tel Aviv. Ses déclarations ont été diffusées par la radio militaire israélienne ainsi que sur le compte Twitter officiel de Tsahal.

Le général Brun a précisé que cette analyse se basait notamment sur des photos de victimes dont les pupilles sont contractées et dont de la mousse s'échappe de la bouche. Autant de signes qui "attestent de l'utilisation d'armes chimiques mortelles", selon le général.

Agent chimique "très suspect"

Les agences de renseignement américaines enquêtent sur l'utilisation éventuelle d'armes chimiques par le régime syrien contre les rebelles, évoquée par des pays européens, a déclaré le 18 avril un haut responsable américain. Selon certaines informations, un agent chimique "très suspect" pourrait avoir été utilisé au cours de récents combats en Syrie, mais les services d'espionnage sont toujours en train d'évaluer ces informations et n'ont pas encore tiré de conclusion, a expliqué à l'AFP un haut responsable américain sous couvert d'anonymat.

La semaine précédente, des diplomates à l'ONU ont confié sous le couvert de l'anonymat que les pays occidentaux avaient des "preuves solides" que des armes chimiques avaient été utilisées au moins une fois dans le conflit syrien.

Selon le "Washington Post" et la revue "Foreign Policy", qui citent des responsables anonymement, la France et le Royaume-Uni ont informé le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon que des examens du sol, des entretiens avec des témoins et des rebelles montraient que des agents neurotoxiques avaient été utilisés dans et autour d'Alep (nord), de Homs (centre) et peut-être à Damas.

Le mois dernier, le gouvernement syrien et les rebelles se sont mutuellement accusés d'avoir mené une attaque chimique près de la ville d'Alep, dans le nord.

FRANCE 24 avec dépêches