Quatre jours après la victoire à la présidentielle de Nicolas Maduro, qui doit être investi ce vendredi, le Conseil national électoral (CNE) a décidé de procéder à une vérification de 46 % des votes électroniques n'ayant pas été vérifiés.
Le Conseil national électoral (CNE) a accepté in extremis, jeudi soir, de vérifier l'ensemble des votes, comme ne cesse de le réclamer le chef de file de l'opposition Henrique Capriles, qui conteste le résultat de l'élection présidentielle du 14 avril en dénonçant un scrutin entaché d'"irrégularités". Nicolas Maduro a été élu avec 50,8 % des suffrages contre 49 % pour son rival.
L'autorité électorale devrait donc procéder à un audit portant sur les 46 % de votes électroniques n'ayant pas été vérifiés depuis l'élection. Jusqu'à présent, le CNE a effectué un audit portant sur 54 % des bulletins de vote. "Nous faisons cela afin de préserver une atmosphère d'harmonie et pour isoler les éléments violents qui cherchent à nuire à la démocratie", a expliqué Tibisay Lucena, présidente du CNE, dans une allocution à la télévision.
Henrique Capriles, qui affirme disposer de chiffres prouvant qu'il a remporté la présidentielle, a aussitôt déclaré que son camp acceptait la décision du CNE. Il ne s'agit pourtant pas vraiment d'un recomptage des bulletins mais plutôt d'une vérification du bon fonctionnement des machines, précise Pierre-Philippe Berson, correspondant de FRANCE 24 à Caracas. "C'est une sorte de contrôle technique", précise-t-il. Le système électoral vénézuélien a la particularité de combiner votes électroniques à partir de machines et vote manuel avec des bulletins.
De son côté, Nicolas Maduro doit être investi président ce vendredi à Caracas, lors d'une cérémonie en présence de plusieurs dirigeants d'Amérique latine.