L'ex-président égyptien Hosni Moubarak, qui était hospitalisé au Caire depuis plusieurs mois en raison de son état de santé défaillant, est retourné en prison, mercredi.
Retour à la case prison pour Hosni Moubarak. Condamné en juin 2012 à perpétuité pour la répression du soulèvement populaire contre son régime qui a fait quelque 850 morts, le président égyptien déchu a été transféré de l’hôpital militaire du Caire, où il se trouvait depuis plusieurs mois, à la prison de Torah, dans les faubourgs de la capitale.
L'ordre de transfert a été émis mercredi par le procureur général d'Égypte sur la recommandation d'une équipe d'experts médicaux ayant jugé son état de santé "stable".
Mort clinique, coma, dépression nerveuse, hypertension… Depuis sa démission en février 2011, la santé d’Hosni Moubarak, 85 ans, était sujette à de nombreuses spéculations et informations contradictoires.
Des pro-Moubarak opposés au transfert
Mercredi, des pro-Moubarak ont fait de la résistance en assiégeant l’hôpital afin d’empêcher la police d’accéder à l’établissement. Ces récalcitrants, qui se font appeler "les enfants de Moubarak", sont aujourd’hui plus nombreux et plus déterminés. "Une montée en puissance confortée par l’image au tribunal d’un Moubarak revigoré, souriant et saluant ses supporters", explique RFI.
Néanmoins, si Hosni Moubarak jouit actuellement d’un regain relatif de popularité, c’est avant tout par rejet de son successeur, Mohamed Morsi, et de son parti, les Frères musulmans. En proie à la crise économique, au chômage, à une hausse des prix de près de 30 %, les couches populaires affichent un mécontentement grandissant.
Le procès en appel de l’ancien "raïs" qui devait initialement s’ouvrir le 13 avril, au Caire, a été reporté au 11 mai. Ses deux fils, Alaa et Gamal, sont également incarcérés pour des accusations de corruption. Plusieurs autres hauts responsables de son régime sont aussi détenus ou poursuivis.
Avec dépêches