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Double explosion au marathon de Boston, au moins trois morts

La sécurité a été renforcée aux États-Unis après les explosions de deux bombes, lundi, ayant causé la mort de trois personnes, dont un enfant de 8 ans, aux abords du marathon de Boston. Pour l'heure, aucune revendication n'a été émise.

C’est le plus grave attentat perpétré sur le sol américain depuis le renforcement de la sécurité consécutif aux attaques du 11 septembre 2001. Deux bombes ont explosé lundi 15 avril lors du marathon de Boston, tuant trois personnes et en blessant plus de 100 autres.

Les fortes explosions, survenues à quelques secondes d’intervalle, ont eu lieu quatre heures après le départ de la course sous le regard de dizaines de milliers de spectateurs massés place Copley. Les bombes, vraisemblablement de fabrication artisanale, ont explosé au ras du sol, au milieu de la foule, projetant plusieurs personnes au sol et soufflant la vitrine d’un magasin.

De nombreux amputés

D’après Emmanuel Saint-Martin, l’envoyé spécial de FRANCE 24 à Boston, de très nombreux amputés sont à déplorer : "Selon une information fournie par des sources hospitalières, on parle de 67 amputés […] Le bilan des morts pourrait s’alourdir."

Aucune arrestation n'a eu lieu pour l'instant et aucune revendication n'a été reçue. Les Taliban pakistanais, liés à l'attaque ratée à la voiture piégée de Times Square à New York en mai 2010, ont de leur côté nié toute implication mardi.

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Les précisions de l'envoyé spécial de FRANCE 24 à 6H
Double explosion au marathon de Boston, au moins trois morts

Parmi les morts figure un petit garçon de 8 ans, a rapporté le journal "Boston Globe" en citant deux sources au fait de l'enquête. Un enfant de 2 ans a été blessé à la tête et hospitalisé.

Une heure après les déflagrations, un incendie s'est déclaré à la bibliothèque présidentielle John F. Kennedy de la ville, à cinq kilomètres de là, sans faire de blessé. Le lien entre cet incident et les bombes n’est pas avéré.

Le FBI s'est refusé, lors d'une conférence de presse, à réagir aux informations de certains médias disant que la police avait retrouvé plusieurs bombes n'ayant pas explosé à Boston. D'après le "Wall Street Journal", les enquêteurs ont découvert ce qui pourrait être cinq bombes n'ayant pas explosé.

Renforcement du dispositif de sécurité

S’adressant à la nation depuis Washington, Barack Obama a prononcé une brève allocution dans laquelle il a dit avoir ordonné un renforcement de la sécurité à travers les États-Unis. Les forces de police Washington et New York, sites des attentats du 11 septembre 2001, ont notamment été mises en alerte.

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Détails sur le renforcement de la sécurité dans les grandes villes américaines
Double explosion au marathon de Boston, au moins trois morts

Barack Obama a assuré par ailleurs que tout serait entrepris pour que les responsables des événements de Boston soient retrouvés et traduits devant la justice.

Si le président n’a, à aucun moment, parlé explicitement d’attentat, un responsable de la Maison Blanche a cependant déclaré que tout événement impliquant une série d'engins explosifs "est de toute évidence un acte terroriste, et sera traité en tant que tel".

"Vive émotion" à Paris

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Manuel Valls : "Il faut faire preuve de vigilance"

À Paris, François Hollande a fait part de sa "très vive émotion" après ces explosions. Dans un communiqué, le chef de l'État "présente ses condoléances aux familles des victimes et exprime la totale solidarité de la France aux autorités et au peuple américains".

Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a quant à lui déclaré avoir demandé un renforcement "sans délai" de la présence des patrouilles dans le cadre du plan Vigipirate, en vigueur au stade "rouge renforcé".

Avec dépêches