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Les cadres de Renault font un geste pour les chômeurs partiels

Conformément au "contrat social de crise", signé par quatre syndicats, des cadres et des ingénieurs du constructeur automobile français ont accepté d'abandonner des jours de RTT afin de financer l'indemnisation du chômage partiel.

AFP - Quatre syndicats de Renault, la CFE-CGC, la CFDT, FO et la CFTC ont signé "le contrat social de crise" qui prévoit l'indemnisation du chômage partiel à hauteur de 100% du salaire net, a-t-on appris samedi auprès de la direction du constructeur automobile.

L'accord, qui s'appliquera à partir du 1er avril aux 40.000 salariés de la maison-mère, a été rendu possible grâce au geste des cadres et ingénieurs qui devront abonder un fonds par des jours de RTT.

La CFE-CGE et la CFDT ont été les premiers à signer l'accord, suivis dans la foulée par FO et la CFTC. Selon la direction, trois signatures étaient nécessaires pour l'entrée en vigueur de l'accord.

Un comité central d'entreprise (CCE) extraordinaire a été programmé pour le 3 avril, a précisé une porte-parole de Renault.

La CGT, premier syndicat du constructeur automobile, "consulte ses adhérents" pour une éventuelle signature, avait indiqué mardi son délégué Fabien Gâche.

Pour la CFE-CGC, "la solidarité inter-statut a été l’élément moteur qui, par l’abandon de 8 jours maximum de RTT en 2009 par les cadres et les techniciens, permettront de payer le chômage partiel des autres catégories".

La CFDT, qui souhaite élargir cet accord aux filiales du groupe, a estimé que "les efforts consentis par les salariés de Renault mettent l’entreprise en situation de résistance face à la crise".

Le directeur général délégué de Renault, Patrick Pelata, avait confirmé mercredi l'intention du groupe de continuer à réduire sa masse salariale grâce à un recours accru au temps partiel, dans le cadre de cet accord.

Renault espère ainsi dégager des économies supplémentaires de 10% sur la masse salariale par rapport au plan de départs volontaires annoncé en juillet.

Dans le cadre de ce plan, les effectifs seront réduits de 9.000 personnes cette année, dont environ la moitié en France, passant de 129.000 à 120.000 salariés.