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Le PSG entre regrets et fierté après son élimination par le Barça

, envoyé spécial à Barcelone – Le Paris Saint-Germain a été éliminé en quarts de finale de la Ligue des champions par le FC Barcelone malgré un match nul arraché au Camp Nou mercredi (1-1). La déception des Parisiens était palpable à l’issue d’un match où Messi fut décisif.

Le PSG n'est pas passé bien loin de rééditer son exploit de 1995, quand il avait éliminé le Barça de Johann Cruyff pour son premier et jusqu'ici seul quart de finale en Ligue des champions.

Pendant 20 minutes, les coéquipiers du buteur parisien Javier Pastore ont été virtuellement qualifiés pour le dernier carré de la plus prestigieuse compétition de clubs en Europe, avant que Pedro n'égalise (1-1, 71e) et n'offre à Barcelone sa sixième demi-finale de C1 en six ans, au terme d'une action initiée par Lionel Messi, entré juste après l'heure de jeu.

Car le match aller s’étant également soldé par un nul au Parc des Princes (2-2), les Catalans poursuivent leur route en C1 sans avoir battu les Parisiens, en vertu de la règle du nombre de buts marqués à l’extérieur. "Il y a des regrets et de la fierté. Je pense que nous avons fait tout ce qui était en notre pouvoir dans ce match pour gagner. Notre équipe a montré de la qualité, du caractère, du courage. Je pense que nous avons très bien joué", a déclaré le technicien italien Carlo Ancelotti à l’issue de la rencontre.

"Les gens vont porter un autre regard sur le PSG"

Un sentiment partagé par le manager général du club parisien Léonardo. "Mon premier sentiment à l'aller, c'était d’abord de la fierté et après un peu de déception. Ce soir [mercredi, NDLR], mon premier sentiment, c'est la déception et ensuite la fierté, a souligné le Brésilien au micro de FRANCE 24. Je ne me rappelle pas d'une équipe qui a autant mis en difficulté, autant fait trembler le Barça. Il a juste manqué le deuxième but. Si on le met, même avec l'entrée de Messi, on aurait gagné."

Des propos qui font écho à ceux de l’attaquant parisien Zlatan Ibrahimovic. "Il n'y a pas beaucoup d'équipes qui ont aussi bien joué que nous face au Barça et je pense qu'après ce soir, les gens vont porter un autre regard sur le PSG. Nous avons gagné le respect de beaucoup de gens ce soir."

Notamment grâce à une première période de grande qualité lors de laquelle le club français a dominé le Barça en se procurant les meilleures occasions par l'intermédiaire de Lavezzi (4e, 24e) ou Lucas (28e), intenables mais imprécis dans le dernier geste.

Il faut dire que les hommes de Carlo Ancelotti semblaient moins handicapés par l'absence de leur "homme à tout faire" du milieu de terrain, Blaise Matuidi, suspendu, que les Barcelonais par celle de Lionel Messi en délicatesse avec sa cuisse droite. Les Catalans, méconnaissables, avaient un mal fou à déstabiliser un PSG très bien organisé et dangereux en contre . "On n'a peut-être pas été aussi brillants que dans d'autres matchs. Le mérite en revient à l'adversaire, Paris était là pour gagner, il nous a bien pressés. Quand ils ont la balle, eux aussi ils arrivent à la garder et ça nous a fait mal", a ainsi déclaré l’entraîneur-adjoint du Barça Jordi Roura.

Messi fait la différence

Mais le Barça possède un joueur capable de changer la physionomie d’une rencontre. Et ce joueur, c’est Lionel Messi. Remplaçant au coup d’envoi, le quadruple Ballon d’Or a redonné des couleurs aux Catalans, assommés par l’ouverture du score de Pastore (50e). "L'équipe a été complètement transfigurée avec son entrée en jeu", expliquera l’attaquant Pedro après le match.

En effet, comme si un choc psychologique venait de se produire, le jeu du Barça s’est alors transformé, les attaques ont commencé à pleuvoir sur le but parisien. Et la défense du PSG a vite craqué sur une énième offensive barcelonaise, Pedro expédiant une frappe du gauche dans la surface de réparation après une remise intelligente de David Villa (71e) après un raid de Messi dans l’axe.

Le Barça avait fait le plus dur et gérait ensuite son maigre avantage contre un adversaire bien moins fringant qu'en début de match. Les coéquipiers de Lionel Messi sont donc toujours en lice pour remporter une cinquième Ligue des champions le 25 mai à Wembley, là où ils ont remporté la première en 1992 et la dernière en 2011.