Les Turcs sont appelés aux urnes pour des élections municipales, dont le principal enjeu est l'ampleur de la victoire du parti du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan. Le scrutin a été émaillé de heurts dans le sud-est du pays.
AFP - Plus de 48 millions de Tucs sont appelés aux urnes dimanche pour des municipales perçues comme un test pour le parti islamo-conservateur au pouvoir.
Le parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste) du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan est, selon les sondages, le grand favori du scrutin dont l'enjeu est avant tout l'ampleur de sa victoire, dans un pays frappé par la crise économique globale.
L'AKP avait remporté haut la main les élections législatives deux ans auparavant, avec près de 47% de voix.
Il devrait conserver les deux premières métropoles, Istanbul et Ankara, tandis que le principal parti d'opposition au Parlement, le Parti républicain du peuple (CHP), devrait continuer de gérer la grande ville égéenne d'Izmir (ouest).
Dans le sud-est, peuplé majoritairement de Kurdes, les candidats du Parti pour une société démocratique (DTP) briguent un nouveau mandat, notamment à Diyarbakir, chef-lieu de cette zone, théâtre de la rébellion kurde.
Une fois les élections passées, le gouvernement espère revenir dans l'arène européenne pour faire passer certaines réformes au Parlement dont éventuellement son projet de "Constitution civile", enterré l'an dernier après une âpre bataille entre le gouvernement et le camp laïque.
Les tensions qui n'en finissent pas entre les deux camps, depuis que l'AKP est arrivé au pouvoir en 2002, avaient abouti à une procédure de dissolution du parti, en 2008. Mais la Cour constitutionnelle a finalement décidé de ne pas dissoudre ce parti, tout en le sanctionnant d'une amende.
Les premières estimations sont attendues à partir de 18H00 GMT.