Henrique Capriles, le candidat de l'opposition à la présidentielle au Venezuela, a mobilisé dimanche des milliers de partisans à Caracas. Mais sans surprise, à une semaine du scrutin, c'est le dauphin d'Hugo Chavez, Nicolas Maduro, qui est en tête.
Des dizaines de milliers de partisans du candidat de l’opposition à l’élection présidentielle du 14 avril, Henrique Capriles, se sont rassemblés dimanche dans les rues de Caracas, la capitale vénézuelienne.
Pour cette démonstration de force, l’avenue Bolivar, lieu de rassemblement historique des "chavistes", les supporters du président Hugo Chavez mort d’un cancer le 5 mars dernier, était ornée de bleu, de jaune et de rouge, les couleurs de la campagne d’Henrique Capriles.
À 40 ans, ce jeune gouverneur de l’État de Miranda mène sa deuxième campagne présidentielle après avoir été battu en octobre dernier par Hugo Chavez.
"Nous allons aujourd’hui submerger notre capitale de bonheur et d’espoir", a-t-il déclaré devant ses partisans. "Donnez-moi un vote de confiance. (…) Aujourd’hui nous sommes en train de gagner. Il y a 20 jours, les gens pensaient que c’était impossible", a-t-il ajouté.
Henrique Capriles a même demandé aux partisans du défunt président de voter pour lui : "Nicolas (NDLR : Maduro le président par intérim et dauphin d’Hugo Chavez) n’est pas Chavez. Je ne suis pas l’opposition, je suis la solution". Mais à une semaine du scrutin, Henrique Capriles est distancé dans les sondages. Nicolas Maduro a au moins dix points d’avance selon les dernières estimations.
Nicolas Maduro en tête dans les sondages
Le candidat du camp chaviste a lui aussi participé dimanche 7 avril à une manifestation massive dans l’État d’Apure dans l’ouest du pays. L’ancien conducteur de bus n’a cessé d’invoquer la mémoire de l’ancien chef d’État vénézuélien au cours de son discours. Il a même diffusé une vidéo datée de décembre dans laquelle Hugo Chavez le désignait comme son successeur.
"Il nous protège", a ainsi déclaré Nicolas Maduro. "Il nous a appris la valeur suprême de la loyauté. Avec elle tout est possible. La trahison n’apporte que des défaites et des malédictions", a-t-il ajouté.
Le président par intérim a de nouveau accusé l’opposition de vouloir fomenter un asssassinat contre sa personne. Nicolas Maduro a aussi visé le gouvernement américain qui, selon lui, a prévu de tuer son adversaire Henrique Capriles pour lui faire porter la responsabilité de ce meurtre.
Avec dépêches