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Le CIO supprime le relais international de la flamme olympique

La commission exécutive du Comité international olympique (CIO) a décidé de mettre un terme au relais international de la flamme olympique. Le souvenir du parcours chaotique de la torche des Jeux de Pékin n'est pas étranger à cette décision.

Réunie à Denver dans le Colorado, la commission exécutive du Comité international olympique a décidé de mettre un terme au relais international de la flamme olympique. Désormais, la torche se bornera à un parcours à l’intérieur des frontières du pays hôte.

"Pékin avait planifié un relais olympique international et nous l'avions accepté. Mais le retour d'expérience a montré qu'il y avait un risque et le CIO a décidé de ne plus recommencer", a annoncé Gilbert Felli, directeur exécutif de l'organisme.

Les comités d'organisation de Vancouver 2010 et Londres 2012, qui n'ont d'eux-mêmes pas prévu de parcours international, ne sont toutefois pas concerné par cette règle qui ne s’imposera d'office aux pays organisateurs qu'à partir de 2016. Quant aux Jeux d'hiver de 2014 qui se dérouleront à Sotchi, le CIO va demander aux organisateurs - qui ne se sont toujours pas prononcés sur la question - de garder la flamme à l’intérieur des frontières russes.

Le désastreux voyage de la flamme de Pékin

Le fiasco médiatique qui avait accompagné le périple de la torche des Jeux de Pékin a sonné le glas de cette pratique initiée en 2004, à l’occasion des JO d’Athènes. La mobilisation contre la répression chinoise au Tibet et les atteintes aux droits de l’Homme avait pris pour cible la flamme olympique, censée symboliser l’universalité des valeurs sportives et humanistes des Jeux olympiques.

Les images de son passage houleux à Londres, à Nagano, à San Francisco et surtout à Paris ont monopolisé l’attention des médias du monde entier, mis à part la Chine.

Des manifestants qui s’attaquent aux relayeurs, en passant par des échauffourées entre pro-Chinois et pro-Tibétains et des parcours interrompus ou annulés, jusqu’à l’extinction volontaire de la flamme par les organisateurs, le CIO n’a pu que constater les dégâts, en terme d’image, provoqués par l’immixtion de la politique dans la bulle olympique. Résultat des courses : une Chine humiliée et un CIO désarçonné par un parcours baptisé au départ  "le voyage de l'harmonie".

En entérinant la décision de Denver, l’autorité olympique écorne l’image populaire et festive de la flamme mais s’évite surtout toute contestation future du profil politique des prochains pays hôtes.