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"Nous vous vaincrons", lance Obama à Al-Qaïda

Barack Obama a dévoilé la stratégie américaine en Afghanistan et au Pakistan. "Nous vous vaincrons", a-t-il lancé à Al-Qaïda, avant d'ajouter que Washington débloquera, jusqu'en 2014, 1,5 milliard de dollars par an au Pakistan.

Le président américain Barack Obama a affiché sa détermination à vaincre Al-Qaïda, lors de la présentation ce vendredi de la nouvelle stratégie américaine en Afghanistan et au Pakistan. "Nous vous vaincrons",  a-t-il lancé à l’organisation terroriste, qu’il a qualifié de "cancer qui risque de tuer le Pakistan de l'intérieur".

Jugeant que la situation sur le terrain devient "de plus en plus dangereuse", il a annoncé une augmentation de l'engagement militaire et civil en Afghanistan ainsi qu’une hausse de l'aide économique au Pakistan.

Près de 4 000 soldats américains supplémentaires vont ainsi rejoindre les 38 000 GIs déjà présents en Afghanistan, tandis qu’Islamabad va bénéficier d’une aide d’1,5 milliard de dollars par an sur cinq ans.

Approche régionale du problème afghan

En échange, le président américain a exhorté les autorités pakistanaises à "éliminer Al-Qaïda et tous les extrémistes violents qui se trouvent à l'intérieur de ses frontières". Il souhaite que désormais l’armée pakistanaise agisse "d'une manière ou d'une autre" quand les services de renseignements américains disposent d’informations concernant des bases d’Al-Qaïda sur son territoire.

Barack Obama a prévenu que l’organisation terroriste est toujours opérationnelle et qu’elle prépare activement des attentats contre les Etats-Unis "depuis ses refuges au Pakistan".

L’annonce de la nouvelle stratégie américaine a été aussitôt saluée par Kaboul, qui a également tenu à souligner que la menace Al-Qaïda émane bien du Pakistan.

Le président américain a par ailleurs insisté sur l'importance d'une approche régionale du problème afghan. Il a proposé la création d'un groupe de contact sur l'Afghanistan incluant l'Iran, la Russie, la Chine et l'Inde, ainsi que les membres de l'Otan, qui ont tous, selon lui, "un intérêt dans la promesse d'une paix durable, la sécurité et le développement".