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Les rebelles contrôlent Bangui, le président Bozizé reste introuvable

Au lendemain de l’entrée de la Séléka dans la capitale centrafricaine, les rebelles ont pris le contrôle du palais présidentiel. Le président Bozizé a pris la fuite. Il reste, pour l'heure, introuvable.

Voici les principaux événements de la journée de dimanche en République centrafricaine (pour plus de détails, vous pouvez relire notre liveblogging ci-dessous) :
 

  • Les rebelles de la Séléka contrôlent Bangui, la capitale centrafricaine. Ils sont entrés dans le palais présidentiel, déserté. Le président François Bozizé a fui la ville et reste introuvable. Plusieurs de ses conseillers assurent qu’il s’est réfugié en République démocratique du Congo, mais le ministre congolais de l’Information, Lambert Mende, joint par FRANCE 24, a démenti l’information, affirmant cependant que plusieurs membres de sa famille se trouvaient sur le territoire congolais.
     
  • Des coups de feu ont retenti tout au long de la journée dans divers endroits de la ville. Selon le correspondant de RFI sur place, les habitants, privés d’électricité depuis samedi soir, restent terrés dans leurs maisons. Bangui est, selon plusieurs témoignages, en proie à d'importants pillages.
     
  • Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a lancé un appel pour pouvoir déployer son personnel à Bangui, affirmant que "beaucoup de blessés" affluent dans les hôpitaux et centres médicaux.
  • La France, ancienne puissance coloniale, a "pris acte du départ de François Bozizé". Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, a exhorté les 1 250 Français de Centrafrique à la prudence et les a invités à rester chez eux. Paris a ordonné l’envoi de 350 soldats en renfort dans la capitale centrafricaine portant à 600 le nombre de militaires français sur ce territoire.
     
  • En début de soirée, l’Élysée a annoncé dans un communiqué que François Hollande et son homologue sud-africain, Jacob Zuma, s’étaient entretenus par téléphone sur la situation. "Ils ont appelé toutes les parties au calme, à l’arrêt des pillages et au respect des accords politiques de Libreville. Le chef de l’État a présenté à Jacob Zuma ses condoléances pour les pertes humaines subies par les forces de défense sud-africaines en République Centrafricaine."
  • Le président tchadien Idriss Déby Itno a appelé la Force multinationale d'Afrique centrale (Fomac), dont le Tchad fait partie, à aider à sécuriser Bangui. En tant que président en exercice de la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC), Idriss Déby Itno "demande à l'Union africaine, aux États-Unis et à la France de soutenir cette démarche, seule susceptible de conduire la République centrafricaine aux élections dans la paix et la sérénité".
  • La présidente de la Commission de l'UA, la sud-africaine Nkosazana Dlamini-Zuma, a condamné fermement la prise du pouvoir par les rebelles et a invité les États membres de l'UA à répondre de façon unanime à cette situation nouvelle. "Les statuts de l'Union africaine prévoient, dans le cas d'un changement de pouvoir anticonstitutionnel, la suspension du  pays (concerné) des activités de l'UA, l'isolement complet des responsables et l'adoption de sanctions contre ceux-ci", a-t-elle déclaré dans un communiqué.
  • Les États-Unis se sont dits "profondément inquiets par la détérioration de la sécurité" en Centrafrique. "Nous appelons de manière urgente la direction du Séléka, qui a pris le contrôle de Bangui, à rétablir la loi et l'ordre dans la ville et à remettre en route les services de distribution d'eau et d'électricité", a déclaré la porte-parole du département d'État, Victoria Nuland, dans un communiqué.

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Tags: Centrafrique,