
Bernard Cazeneuve a pris ses fonctions au ministère du Budget après la démission de Jérôme Cahuzac, visé par une information judiciaire pour blanchiment de fraude fiscale. Le nouveau ministre dit ne pas avoir "peur de la technicité des choses".
On "succède" à Jérôme Cahuzac mais on ne le "remplace" pas. C’est en ces termes que le nouveau ministre délégué au Budget, Bernard Cazeneuve, a envisagé, mercredi 20 mars sur RTL, la suite de son prédécesseur à Bercy. Peu de temps après, dans la matinée, Bernard Cazeneuve a évoqué au micro d'Europe 1 ses
itliens avec Jérôme Cahuzac, parlant un "ami personnel". Il s'est dit convaincu de la "sincérité" de Jérôme Cahuzac, visé par une information judiciaire pour blanchiment de fraude fiscale.
Le nouveau ministre du Budget, qui doit prendre ses fonctions ce mercredi, a reconnu que s'il n'avait pas la même "connaissance fine" des méandres budgétaires, il n'avait pas "peur de la technicité des choses".
Rigueur et fermeté
"Le ministère que je quitte n'était pas le ministère de la poésie, c'est un ministère technique, difficile, compliqué, avec beaucoup d'enjeux", a ajouté Bernard Cazeneuve, titulaire jusqu'ici du portefeuille des Affaires européennes. "C'est un ministère qui implique énormément d'humilité [...] et étant quelqu'un qui ne s'exprime sur les choses que du moment qu'il les maîtrise, je prendrai le temps de les maîtriser", a-t-il prévenu, demandant au journaliste ne pas l'interroger "sur le taux de TVA des cravates".
Le nouveau ministre a indiqué avoir appris sa nomination par un appel du Premier ministre Jean-Marc Ayrault mardi 19 mars vers 17 heures. "Quand on a une sollicitation de ce type dans un contexte extrêmement difficile, au moment où nous avons un travail de redressement engagé, on ne se pose pas de question, on fait le travail", a-t-il expliqué.
Interrogé sur la forte personnalité de son prédécesseur qui avait entamé cette semaine des discussions s'annonçant âpres avec les ministres pour identifier 5 milliards d'euros d'économies, Bernard Cazeneuve a promis "beaucoup de rigueur, beaucoup de fermeté, beaucoup de compréhension de la situation du pays et de la situation de chaque ministère".
FRANCE 24 avec dépêches